L’Institut Pasteur d’Alger «s’est préparé, depuis des mois, pour la réception et la distribution de tous types de vaccins, quelques que soient leurs modes de conservation ainsi que la quantité à manipuler, soit de 2 à 8 degrés ou de – 20 à -70 degrés». Ce qui revient à dire que l’Algérie est bien équipée pour recevoir le vaccin germano-américain, Pfizer-Biontech.
La campagne de vaccination est en passe de parvenir à sa vitesse de croisière, que ce soit en matière d’approvisionnement que de vaccination, à proprement parler. Un nouvel arrivage, hier, à l’aéroport d’Alger, Houari Boumediene d’un premier lot de 50.000 doses, du vaccin anglo-suédois AstraZeneca, confirme donc l’alimentation régulière du pays en vaccins de divers origines, et conforte par la même occasion, toutes les chances de succès de la campagne vaccinale, censée toucher une bonne majorité de citoyens âgés de plus de 18 ans. Un épisode très important dans la lutte contre la Covid-19 et peut-être le dernier avant de retourner à la vie normale. Mais il y a lieu de relever que la phase vaccinale ne fait que commencer et est censée s’étaler sur toute l’année 2021.
D’ores et déjà, une vingtaine de wilayas, les plus impactées par l’épidémie de la Covid-19, ont commencé dès hier à recevoir leurs premiers lots du vaccin russe, Spoutnik V. Ainsi, les 50.000 premières doses réceptionnées vendredi par l’Institut Pasteur d’Algérie sont déjà dans les points de vaccination à travers ces 20 wilayas «de toutes les régions du pays, qui sont concernées par la répartition du vaccin Spoutnik V, laquelle a été entamée samedi par celle de Blida, et ce, conformément au dispatching arrêté par le ministère de la Santé. Nous devons terminer, aujourd’hui, cette opération», a déclaré la directrice des Apprivoisements à l’Institut Pasteur d’Alger, Zoulikha Smai Benkedadra. Il faut savoir, à ce propos que les lots destinés aux collectivités locales ont été fixés «proportionnellement au nombre de leurs populations respectives et aux cas de contaminations au virus qu’elles ont enregistrés, sachant que des représentants des wilayas concernées prennent part à l’opération d’acheminement, depuis l’IPA, des convois qui leur sont destinés et ce, sous une escorte renforcée de la Gendarmerie nationale», a indiqué Mme Smai Benkedadra.
On apprendra de la bouche de la représentante de l’IPA que parmi les wilayas bénéficiaires du vaccin russe, figurent Alger, Tizi-Ouzou, Tipaza, Sétif, Oran, Jijel, Tlemcen, Batna, Mostaganem ainsi que Ouargla et Biskra. Smai Benkedadra a précisé que le transport des vaccins se fera par route et par voie aérienne, pour les destinations les plus éloignées.
Concernant les conditions logistiques qui entourent cette opération inédite dans les annales de l’administration sanitaire nationale, la directrice des Apprivoisements à l’Institut Pasteur d’Alger, a souligné que l’IPA «s’est préparé, depuis des mois, pour la réception et la distribution de tous types de vaccins, quelques que soient leurs modes de conservation ainsi que la quantité à manipuler, soit de 2 à 8 degrés ou de – 20 à -70 degrés». Ce qui revient à dire que l’Algérie est bien équipée pour recevoir le vaccin germano-américain, Pfizer-Biontech. La même responsable a tenu, à mettre en évidence «la contribution» de plusieurs départements ministériels pour la réussite de l’ensemble du processus d’acquisition, de stockage et de distribution des vaccins anti-coronavirus importés par l’Algérie.
Nadera Belkacemi