Oran

Le report de la rentrée dope la saison estivale à Aïn El Türck : une manne pour le tourisme local

Sous un soleil éclatant, les plages de la corniche oranaise bruissent encore des rires d’enfants et des éclats de voix des vacanciers.

Nous sommes mi-août et pourtant, la saison estivale bat son plein comme en plein mois de juillet. La raison ? Le report de la rentrée scolaire au 21 septembre, au lieu du 10 initialement prévu.
Dans les appartements de location et les chambres d’hôtel, certaines familles avaient déjà rangé leurs affaires, prêtes à rentrer. Mais la nouvelle du report a tout changé, les valises sont déballées à nouveau, on prolonge, on remet les parasols, et on ressort les bouées. «C’est une chance !», s’exclame Samira, venue de Laghouat. «Chez nous, il fait plus de 40 degrés, ici on respire». Pour les complexes hôteliers et les propriétaires de résidences, le sourire est de mise. Ils sont comblés. Cette prolongation se révèle être une véritable aubaine pour les acteurs du tourisme : agences de voyages, courtiers, complexes hôteliers et propriétaires de résidences de vacances. Ces derniers, qui n’avaient pas atteint le taux de remplissage escompté au début de la saison, se frottent aujourd’hui les mains grâce à l’arrivée de nouveaux clients. Le début de saison n’avait pas été à la hauteur des espérances. Aujourd’hui, les chambres affichent complet. Les agences de courtage et les particuliers qui louent des appartements ne boudent pas leur plaisir non plus, la demande a bondi… et les prix aussi. Avec une chaleur qui se maintient au-dessus des 32 °C, surtout dans les régions intérieures et le Grand Sud, rester au bord de mer devient plus qu’un simple loisir : c’est un refuge. Les familles n’hésitent pas à allonger leur budget vacances pour profiter de la brise marine. Face à la hausse soudaine de la demande, plusieurs agences, hôteliers et particuliers, ont revu leurs tarifs à la hausse. Une tendance qui ne freine pas l’enthousiasme des vacanciers, bien décidés à savourer pleinement ce cadeau de fin d’été. « Même si c’est plus cher, on reste, c’est mieux que de suffoquer à la maison », confie Ahmed, originaire du sud. Pour leur part, restaurants, glaciers, marchands de beignets et clubs nautiques continuent de travailler à plein régime. Les ruelles sentent encore les beignets chauds et la sardine grillée. Sur le sable, on se dit que cette année, l’été aura eu du mal à s’incliner devant l’automne.

Karim Bennacef

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