Evênement

Le sens de la démocratie

Avec l’engagement du FFS et du PT dans le processus électoral pour le prochain scrutin des locales, la machine partisane reprend un peu plus de couleur. Ainsi, après des législatives qui ont vu beaucoup de partis s’impliquer dans la reconstruction de l’édifice institutionnel, voici donc deux nouvelles formations politiques qui s’en étaient détourné le 12 juin dernier, qui acceptent finalement la sanction des urnes. Ainsi, avec ce ralliement, les partis politiques, grands et petits, s’y préparent activement. Chaque jour apportera son lot de décisions de participation, renforçant ainsi l’adhésion de la classe politique à la feuille de route du président de la République. A l’exception sans doute de quelques micro-partis qui jouent de radicalisme, car incapables d’affronter les électeurs, il est établi que la grande majorité des partis sont sur le point de prendre la résolution de participer aux prochains joutes électorales. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Toute formation politique aspire au pouvoir que celui-ci soit central ou local. L’élection est la voie la plus conforme à la modernité citoyenne pour exercer des fonctions électives. L’acte est d’autant plus citoyen que le gagnant est systématiquement tenu de remettre en jeu son mandat au bout de cinq ans.
Cela pour dire que rien n’est définitif dans un système démocratique. Les chemins vers le pouvoir peuvent être empruntés par tous. Et une fois au sommet, on ne s’éternise jamais. Surtout avec le nouveau code électoral qui autorise deux mandats seulement aux élus quelle que soit l’institution, que ce soit l’APN, l’APW ou encore l’APC. On aura compris la volonté du législateur de faire de toute mandature une mission au service de l’intérêt général, mais également une vocation pour tout politique algérien. Il n’est pas aisé de convaincre tout le monde, électeur compris, de cette nouvelle dimension de l’élu en Algérie. Pourtant, c’est bien cette limite dans le temps fixé par la loi qui doit inspirer tout le monde à l’effet de donner toute ses chances aux nouvelles générations d’hommes et de femmes politiques.
Maintenant et avec le désintérêt qui caractérise la société par rapport aux élections, la grande et véritable mission des candidats n’est pas de gagner, mais de parvenir à convaincre un maximum d’électeurs à mettre leurs bulletins dans les urnes. Aux partis de faire leur travail, à l’Anie de gagner en crédibilité et à l’Etat de laisser faire les élus locaux sur le terrain.
Par Nabil G

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