Oran Aujourd'hui

Comment «cacher le soleil avec un tamis ?»

On sait que la 19e édition des JM, qui devait initialement se dérouler il y a deux mois, en juin 2021, a été décalée d’une année (25 juin-5 juillet 2022) en raison de la crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie du Coronavirus. Une situation sanitaire mondiale qui n’a cependant pas empêché le déroulement des jeux olympiques de Tokyo, programmés pour 2020, mais reportés eux aussi à 2021 pour d’objectives raisons de sécurité sanitaire imposées par les premières flambées de la Covid19 à travers le monde. Les jeux de Tokyo se sont donc déroulés en août 2021 dernier , mais tout le monde a constaté que durant les compétitions le nom et le label de la manifestation «Tokyo 2020» n’a pas du tout changé, gardant ainsi l’année et la périodicité requise pour cet événement inscrit au premier rang du calendrier sportif international . Durant les compétitions, partout à travers la capitale nippone, les affiches, les panneaux, les médailles, les discours et les slogans mentionnaient et scandaient «Tokyo 2020» et non pas Tokyo 2021 comme on aurait pu le penser. Ce qui n’est pas le cas pour les jeux méditerranéens de l’édition «Oran 2021». Pourquoi se demandent des observateurs avisés, ne pas avoir gardé le label «Oran 2021», déjà imprimé sur l’étendard officiel des J.M remis à la mairie d’Oran ? Pourquoi avoir modifié le label initial «Oran 2021» en «Oran 2022», surtout quand on sait que bon nombre d’éléments d’information et de communication avaient déjà été conçus et élaborés. En réalité, il faudra bien admettre que l’organisateur local de ces 19éme Jeux méditerranéens n’a jamais réussi à trouver ses équilibres et sa crédibilité tant il est resté pénalisé par une instabilité chronique et par des remous internes, liés aux convoitises pour le contrôle des commandes et la distribution des postes-clefs. Rappelons que pas moins de trois directeurs généraux se sont déjà succédé à la tête du comité d’organisation depuis le lancement des préparatifs de la manifestation. En matière de communication et de promotion de ces J.M, tant sur la scène locale, nationale, et mondiale, on ne peut que déplorer le vide sidéral et les quelques médiocres initiatives servant peut-être à justifier les primes et indemnités versées aux principaux membres du comité local d’organisation. En matière de préparatifs et de communication sur l’état d’avancement des travaux d’achèvement des infrastructures sportives, le manque de clarté et de transparence est là aussi à la hauteur du laxisme ambiant. Certes, les responsables du comité international des JM reconnaissent eux-mêmes que le prestige et l’aura de cette manifestation ne cessent de reculer. Alors pourquoi continuer à vouloir «cacher le soleil avec un tamis» au moment où c’est tout le secteur des sports qui est mis à l’index par le Chef de l’Etat lui-même en raison de certaines dérives et comportements dépassant toutes les limites ?
Par S.Benali

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