À Aïn El Türck, jamais des élections locales n’ont suscité autant d’inquiétudes chez une grande partie des prétendants au sacre suprême dont les candidatures ne sont pas à l’abri d’un rejet par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour cause de moralité et de passif judiciaire.
Un cette période de précampagne électorale, c’est la torture de la goutte chinoise notamment pour quelques uns d’entre eux, dont des revenants et des élus sortants dont le mandat avait été écourté suite au gel de leur assemblée décidé 8 mois auparavant par les autorités de wilaya. La mine défaite, l’air hagard, des prétendants à l’APC, au passé assez tumultueux et jonché d’embrouilles judiciaires liées à leurs activités au sein des précédentes assemblées communales, ne sont pas loin de l’infarctus cardiaque, dans la mesure où leurs noms risquent d’être définitivement rayés des listes électorales et ne seraient plus éligibles. L’engouement de départ pour ces nouvelles élections communales, au regard du nombre impressionnant, jamais égalé, de postulants désireux se présenter, est vite retombé pour laisser place à un pessimisme des plus cruels au point de rendre perplexes les citoyens d’Aïn El Türck qui n’ont pas manqué de s’interroger sur cette course effrénée pour présenter sa candidature. Le plus curieux, sont ces alliances partisanes, presque contre nature, qui se sont formées ces derniers mois afin d’aborder en rangs serrés ces joutes électorales.
La couleur partisane n’était plus de mise, seules les accointances comptaient. Les transfuges, nombreux en de pareilles circonstances mais dont plus personne ne s’offusque, papillonnaient d’un groupe à l’autre, parfois avec succès, parfois, sans.
Les vieux routards de la politique, ayant déjà plusieurs mandats à leur actif, sont eux aussi sortis de leur léthargie avec l’espoir de reprendre du service pour peu qu’un parti ou un groupe en veuille. Ce qui n’est plus tout à fait le cas, puisqu’une nouvelle légion de jeunes, assez politisés, longtemps marginalisés par leurs aînés, a investi le terrain et désire être aux commandes.
L’occupation de l’espace politique à Aïn El Türck par cette nouvelle génération de jeunes, ouvre d’une part une nouvelle ère, mais renvoie surtout à la retraite, un grand nombre d’anciens élus, quasiment les mêmes, qui ont régné à tours successifs sur l’APC et la gestion des affaires citoyennes, non sans trainer des casseroles, souvent lourdes de conséquences .
Ceci dit, sous toutes réserves, 3 listes de partis politiques seraient pour l’heure validées, à savoir, celles du RND, El Bina et El Moustaqbal et dont la confirmation se fera bientôt, croit-on savoir. Pour la population locale, il est temps de voir de nouveaux visages, des gens intègres qui n’auront comme seul intérêt que le bien-être de leurs concitoyens et le développement de la commune.
Karim Bennacef