Région

rEntréE profEssionnEllE Et 17 oCtoBrE 1961 à MostaganEM :
Le wali de Mostaganem préside les festivités

Hier, le wali Aïssa Boulahia, accompagné du P/APW, du SG de la wilaya, des membres de la commission de wilaya de sécurité et des représentants de la famille révolutionnaire, a donné au CFPA de Mesra le coup d’envoi de la rentrée de la formation professionnelle en présence du directeur de wilaya du secteur, de professeurs et de stagiaires.

Ensuite, le wali a entendu un exposé sur la situation de la formation professionnelle dans la wilaya de Mostaganem, fait par le directeur du secteur. Selon celui-ci, 4762 postes pédagogiques ont été prévus pour cette rentrée d’octobre dans les 13 CFPA, une annexe et deux instituts que compte la wilaya. 5630 personnes se sont inscrites dont 75 bénéficiaires de l’allocation chômage. Soulignons que 1230 postes pédagogiques sont réservés à cette frange de la société, suivant les orientations du gouvernement. Les inscriptions sont en cours. Le wali a visité une dizaine de stands, où étaient exposés des projets de stagiaires, et de matériels produits par certains ayant crée des micros entreprises. Le wali a aussi visité des ateliers d’apprentissage. Aussi, comme la rentrée professionnelle a coïncidé avec le 61éme anniversaire des massacres d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, le wali a saisi l’occasion pour célébrer l’événement au CFPA de Mesra. Ainsi, les responsables du musée du moudjahid de Mostaganem ont organisé dans le dit centre une exposition de photographies montrant des scènes des massacres d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, commis par les policiers français dirigés par le sinistre Maurice Papon. Les stagiaires ont vu l’exposition et eu des explications. Cette exposition sera présentée dans tous les CFPA et instituts de la wilaya. A Mostaganem, sur l’esplanade de la mairie, le wali et la délégation qui l’accompagnait ont observé à onze heures une minute de silence à la mémoire des chouhadas, en présence d’une nombreuse foule. Le 17 octobre 1961, à l’appel du FLN, les émigrés algériens ont marché dans les rues de Paris pacifiquement pour dénoncer le couvre feu qui leur a été imposé par les autorités françaises et revendiquer l’indépendance de l’Algérie. Alors, les policiers dirigés par la nazi Maurice Papon ont réprimé sauvagement les manifestants. Plus de 300 furent tués par balles et des dizaines d’autres algériens ont été jetés dans la Seine. La plus jeune victime est une collégienne de 15 ans, nommée Bedar Fatima née en 1946 à Tychi (Bejaia). Quelques quinze milles manifestants ont été arrêtés. Ce crime d’Etat, ce crime contre l’humanité n’est pas reconnu par la France officielle, alors que les écrits du Français comme Jean Luc Einaudi et les historiens anglais House et Mac Master affirment comme d’autres témoignages que la responsabilité des hautes instances françaises est avérée. Charles de Gaulle lui-même président de l’Etat français était mêlé aux instructions données à la police.
Charef.N

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