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Fin, aujourd’hui du délai pour l’examen des dossiers de candidatures:
Législatives : les dés sont jetés

Le nombre important de rejet a soulevé une vague de mécontentement au sein des partis qui ont demandé des explication à l’ANIE. Celle-ci a annoncé, hier, que son président, Mohamed Charfi, recevra aujourd’hui les chefs de partis politiques.

C’ est aujourd’hui que l’opinion nationale connaîtra la cartographie finale des prochaines élections législatives. L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) boucle les dossiers de candidature. Le travail de l’ANIE a concerné quelques 24.214 dossiers déposés à la date limite du 27 avril et ce avant le début de la campagne électorale prévue pour le 17 mai en cours. Selon les derniers chiffres communiqués par l’Autorité présidée par Mohamed Charfi, on retiendra que 39 partis politiques ont déposé des dossiers de candidature à travers les 58 wilayas du pays, au moment où à l’étranger les candidatures ont totalisé 65 listes dont 61 sous l’égide de partis politiques.
Conformément aux conditions à remplir par les partis politiques pour la validation du dépôt des listes de candidatures, fixées par l’ANIE, «les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique doivent être appuyées par, au moins, 25.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales», rapporte un communiqué de l’ANIE. «Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 23 wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 300 signatures», précise-t-on.
Concernant les listes indépendantes, pour remplir les conditions de candidature, chacune doit s’appuyer sur 100 signatures au minimum, des électeurs de la circonscription électorale.
Pour les circonscriptions électorales à l’étranger, «la liste de candidats est présentée soit au titre d’un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d’une liste indépendante appuyée d’au moins 200 signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée», note le même communiqué. Si le dossier d’un candidat est rejeté par l’ANIE après examen, et il y en eu beaucoup, le candidat malheureux dispose du droit d’introduire un recours auprès du tribunal administratif territorialement compétent. L’instance judiciaire saisie est dans l’obligation de rendre une décision dans un délai de 5 jours francs, à compter de la date d’enregistrement du recours. «Le jugement rendu est notifié, d’office et immédiatement, par tous les moyens légaux aux parties concernées, selon le cas, au wali ou au chef de la représentation diplomatique ou consulaire, pour exécution», stipule le code électoral. On retiendra que cette procédure prévoit que «le jugement n’est susceptible d’aucune voie de recours».
Les agents de l’ANIE ont donc retenu toutes ces conditions pour décider de l’acceptation ou du refus des dossiers de candidatures qui leur ont été transmis. La jeunesse de beaucoup de candidats et leur inexpérience ont fait que pas mal de dossiers n’ont pas réuni toutes les conditions légales leur ouvrant le droit à la participation aux prochaines élections législatives. Le nombre important de rejet a soulevé une vague de mécontentement au sein des partis qui ont demandé des explications à l’ANIE. Celle-ci a annoncé, hier, que son président, Mohamed Charfi, recevra aujourd’hui les chefs de partis politiques.
Il est difficile, à ce stade de la procédure de prévoir la teneur des discussions et encore moins les probables résultats de la rencontre. Ce qui est par contre intéressant à relever, c’est que pour la première fois depuis l’ouverture démocratique, les dossiers de candidatures font l’objet d’études sérieuses.
Il se pourrait que cette façon de faire ait déplu à certains chefs de partis, mais la rigueur dont a fait montre l’ANIE est le seul véritable gage en faveur d’élections propres et honnêtes. Il est entendu que le même traitement sera réservé aux dossiers de candidatures des prochaines élections locales. Les indépendants et les partis savent désormais que la constitution d’un dossier de candidatures pour recueillir les suffrages des Algériens n’est pas une balade de santé.
Nadera Belkacemi

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