Il n’y aura pas de changement de calendrier pour les élections législatives du 12 juin qui permettront aux citoyens de choisir librement leurs représentants au Parlement.
C’est ce qu’a indiqué, en substance, hier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un entretien accordé au quotidien national «El Ghad». Il a affirmé que ce rendez-vous aura lieu dans la date fixée initialement comme cela a été décidé par le chef de l’État qui a procédé à la dissolution du Parlement. M. Belhimer a déclaré que «les élections sont un rendez-vous politique périodique immanquable et les législatives du 12 juin se dérouleront en temps voulu tel que décidé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», ajoutant que «tous les citoyens seront appelés à ce rendez-vous électoral pour exprimer leurs voix et opinions en choisissant leurs représentants».
Le ministre a expliqué que les objectifs de la dissolution du Parlement, une décision qui constitue l’un des engagements du président de la République, sont d’impliquer les jeunes dans l’action politique via la nouvelle loi électorale qui écarte l’entrée de l’argent sale dans le jeu électoral. «L’engagement du président de la République à dissoudre le Parlement a ouvert une large voie aux catégories des jeunes et aux nouvelles élites politiques, à travers la nouvelle loi électorale qui a prévu une série de garanties et un nouveau mode de scrutin basé sur le scrutin proportionnel et le principe d’équité, en encourageant les jeunes à la participation, tout en incluant un point essentiel, à savoir: maintenir l’argent à l’écart de toute influence sur le choix libre des électeurs», a indiqué M. Belhimer.
Évoquant d’autres aspects liés au prochain rendez-vous électoral, le ministre a assuré que les pouvoirs publics préserveront la sécurité du processus électoral pour garantir la transparence, la régularité et la participation libre au scrutin. «L’Etat veillera à assurer la sécurité du scrutin pour que les principes de la transparence, la régularité et la participation libre ne soient pas enfreints tout au long du processus électoral», a-t-il soutenu.
Pour ce qui est du volet médiatique, le porte-parole du gouvernement a mis en avant la volonté des autorités pour consacrer la liberté de la presse. «L’objectif actuel était de garantir une presse nationale «libre et transparente», tout en cherchant une équation conciliant «défense de la dualité des intérêts nationaux et rendement professionnel», dans le cadre du travail journalistique et de la déontologie, à condition que cela dure en 2021 et même après», a-t-il indiqué en réponse à une question sur la relation médias-pouvoir.
M. Belhimer a affirmé que la défense des intérêts de l’Algérie constitue l’une des missions de la presse nationale et il ne faut pas se référer à ce que font certaines parties pour ensuite pointer du doigt des institutions ou d’autres secteurs. «La presse aujourd’hui s’acquitte pleinement de son rôle et que tout un chacun est sur la ligne de défense des intérêts du pays», a-t-il indiqué, estimant «qu’on ne peut se référer aux agissements des individus pour accuser des institutions ou tout un secteur».
Le membre du gouvernement a affirmé que des parties continuent d’actionner des influenceurs pour porter atteinte à l’Algérie en remettant en cause la légitimité des institutions. «Les forces du mal représentées par l’oligarchie utilisent encore ses canaux médiatiques notamment certains influenceurs à l’étranger pour remettre en cause la légitimité des institutions de l’Etat», a-t-il indiqué.
Dans le même contexte, le ministre a affirmé que certains journalistes continuent de percevoir l’argent sale. Il a appelé dans ce cadre à mesurer «l’ampleur des ravages légués à travers des enquêtes approfondies en particulier sur l’argent corrompu collecté à travers des cumuls mafieux et de trafic vers l’étranger», ajoutant que l’argent sale «nourrit toujours l’activité de certains journalistes et oriente leur ligne éditoriale».
Il a ainsi rappelé que l’objectif de l’Etat est d’»assainir» le secteur de tous ces intrus à travers le respect strict de la loi dont les droits et obligations. S’agissant du volet économique, le ministre a évoqué le plan de relance économique, affirmant que ses résultats seront palpables dans les plus brefs délais. «Les résultats du plan d’urgence mis en place par le Gouvernement, à la lumière des orientations du président de la République seront palpables «dans les plus brefs délais», grâce à la numérisation de plusieurs secteurs qui ont insufflé «une dynamique exceptionnelle à l’économie», a-t-il indiqué. Il a ajouté dans ce cadre que «le Gouvernement actuel mise en ce moment sur les start-up, car constituant «l’épine dorsale» des infrastructures de base des différents secteurs». Il a noté également que «les efforts seront focalisés sur l’encouragement des jeunes créateurs et la création de compétitivité d’idées pour atteindre l’intégration économique.
Concernant l’industrie automobile, il a indiqué que l’Etat œuvrait à élaborer un cahier de charges rigoureux pour tout acteur intéressé d’investir ce créneau, «un domaine que l’Algérie est tenu d’intégrer pour ne pas se baser uniquement sur l’importation automobile qui constitue une charge pour le trésor public».
M. Belhimer a tenu à saluer «l’expérience réussie» du ministère de la Défense nationale dans l’industrie mécanique, grâce à l’adoption d’un plan et d’une stratégie claires basés sur l’impératif de former et de réhabiliter la main d’œuvre et d’assurer le transfert technologique.
Il a rappelé enfin que cette initiative a déjà été valorisée par le président de la République en personne qui avait préconisé de suivre l’exemple du ministère de la Défense nationale et d’adopter sa stratégie.
Samir Hamiche