Les néoharkis et les néocolonialistes
Des Algériens se plaignent de la prévalence de la corruption dans leur pays. Ils n’ont certainement pas tort de dénoncer un fléau qui empêche le pays de rebondir. Mais à trop en faire, et en suggérant que l’Algérie est corrompue de nature, le risque est d’obtenir le même résultat, à savoir un blocage de l’économie nationale et un sérieux coup au moral des Algériens. Les pseudonymes qui fleurissent sur les réseaux sociaux, des anonymes qui se prennent pour de bons samaritains, à leurs heures perdues, croient dur comme fer qu’ils suffiraient de semer autour d’eux la vindicte et les accusations fantaisistes pour passer pour des « héros » des temps modernes. Leur côté «Samaritain» vient de leur tendance à dire tout ce que les occidentaux veulent entendre de méchant sur l’Algérie. Ils sont «Samaritains» parce qu’ils jurent sur tout ce qu’ils possèdent qu’ils ne prennent pas un sous en échanges des insultes qu’ils profèrent à l’endroit des Algériens.
Dans la vraie vie, ils n’hésitent pas à s’acoquiner avec de hauts fonctionnaires d’ambassades occidentales pour demander l’aide de leurs gouvernements afin de s’ingérer dans les affaires du pays, prétendument parce que «l’Algérie est complètement corrompue», disent-ils. Du pain béni pour les fonctionnaires des représentations diplomatiques en poste à Alger, qui n’hésitent pas à «câbler» leurs capitales respectives pour leur annoncer la disponibilité d’une catégorie d’Algériens prête à tous pour gagner leurs faveurs.
Nos vaillants Samaritains sont généralement super-satisfaits d’être reçus par de hauts responsables occidentaux. Ils le disent autour d’eux. Certains d’entre ces «bons Samaritains» reçoivent des invitations au Parlement européens qu’ils honorent avec beaucoup de zèle, faut-il le rappeler. On les voit écumer les plateaux des télévision de la propagande occidentale, exclusivement destinée à la consommation de la population de la région Mena pour vanter les «mérites» des démocraties occidentale et vilipender leur propre pays.
On attend bien entendu qu’un beau jour, une association américaine affiliée à Trensparency international s’adresse aux ambassades algériennes dans les capitales occidentales pour leur demander d’informer le gouvernement algérien sur les combines des responsables américains, français et autres britanniques qui continuent de piller l’Irak, la Libye, l’Afghanistan et autres pays qui ont reçu leurs tonnes de bombes. Sauf si dans les pays occidentaux, ils n’ont pas de Harkis. En ces temps de célébration de l’indépendance du pays, il est bon de rappeler qu’en Algérie, il y a aussi des néoharkis qui adorent servir les néocolonialistes.
Par Nabil.G