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Poursuites judiciaires contre les fraudeurs aux dernières Législatives:
Les premières sanctions tombent

Il devient clair que ces « bandits » en col blanc savent désormais à quoi s’attendre. Le laxisme ambiant au sommet de l’Etat qui leur permettait d’agir dans le passé n’est plus de mise, lors des trois derniers scrutins.

Les poursuites judiciaires prévues par la loi concernant les atteintes au processus électoral des dernières législatives ont bel et bien été engagées et les chiffres rendues public, hier, par le ministère de la Justice attestent, si besoin, d’une volonté de fer de ne rien laisser passer. La détermination de la crédibilisation du scrutin est ainsi bien évidente, au vu de la fermeté de l’institution judiciaire qui fait montre d’une tolérance zéro face aux tricheries électorales. Ainsi, un communiqué du ministère de la Justice rapporte le placement de pas moins de 35 personnes sous mandat de dépôt. Le motif de cette décision est en rapport direct avec des violations des dispositions de la loi organique portant régime électoral lors des élections législatives du 12 juin. Une sévérité remarquable qui illustre la main lourde de la Justice contre les fraudeurs.
Ces derniers ont certainement des faits graves à se reprocher. Dix autres personnes ont bénéficié du contrôle judiciaire. Le communiqué du département de M. Zeghmati rappelle que les juridictions ont également prononcé contre certains «des peines de prison ferme oscillant entre 6 et 18 mois et une amende allant jusqu’à 100.000 DA», à l’encontre de 39 individus, poursuivis conformément aux procédures de comparution immédiate. 30 autres personnes font l’objet d’enquêtes judiciaires. La même source révèle également que la police judiciaire «poursuit ses investigations à travers l’ensemble du territoire national concernant 86 faits signalés impliquant 67 personnes et d’autres non identifiées». C’est dire que le pendant judiciaire des dernières élections législatives est encore loin d’être clos. Les investigations engagées par les services de sécurité révèleront, à n’en pas douter, certaines manigances locales, liées à de petits réseaux mafieux qui ont prospéré à l’ombre de la politique des quotas et de la Chkara. Il devient clair que ces « bandits » en col blanc savent désormais à quoi s’attendre. Le laxisme ambiant au sommet de l’Etat qui leur permettait d’agir dans le passé n’est plus de mise, lors des trois derniers scrutins. Le «coup de poing» de la Justice débouchera automatiquement vers la chute inéluctable des réseaux mafieux. Les observateurs s’attendent à ce que lors des prochaines élections locales, on observe une baisse importante de ce genre de comportement délictueux.
Le communiqué du ministère de la Justice relève que les faits signalés concernent notamment «la distribution le jour du scrutin de documents en lien avec la campagne électorale, la perturbation du fonctionnement d’un bureau de vote, l’intrusion dans un centre de vote, le vol de bulletins de vote d’un bureau de vote pour leur distribution à l’extérieur, l’offre de dons en numéraire aux électeurs pour influencer leur vote et l’introduction de bulletins de vote dans l’urne sans la présence d’électeurs». Autant de pratiques condamnables que la justice punit avec sévérité.
Anissa Mesdouf

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