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Abdelmadjid Attar :
Les prix du baril pourraient se maintenir au-delà de 50 dollars pendant 6 mois

Les prix du baril pourraient se maintenir au delà de la barre des 50 dollars au moins durant les six premiers mois de 2021, si les bonnes décisions sont prises pour préserver les cours du marché pétrolier.

Cette déclaration a été faite par le ministre de l’Energie Abdelmadjid Attar, lors d’un point de presse en amont de la tenue des travaux de la 25e réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et la 13e réunion ministérielle Opep-Non Opep par visioconférence. «Jusqu’à aujourd’hui, nous avons toujours pris des décisions qui ont préservé les cours, le Brent est à 52 dollars et le Sahara Blend dépasse les 50 dollars», a-t-il fait observer, confiant que selon les données actuelles, «il serait souhaitable pour nous de ne pas augmenter la production durant le mois de février, afin de ne pas impacter les marchés».
La réunion interministérielle Opep-Non Opep regroupe par visioconférence les 23 pays (13 pays de l’Opep et 10 non membres de l’organisation) signataires de la Déclaration de Coopération. Elle est consacrée à l’examen de la situation du marché pétrolier international et à ses perspectives d’évolution à court terme. «Evaluer les résultats des décisions prises est important car durant le mois de novembre nous avons décidé d’augmenter la production de 2 millions de barils pour 2021 et 500.000 barils durant le mois en cours», a expliqué le ministre. Selon lui, «les résultats du mois de décembre et les prévisions du mois de janvier sont très importants durant une période où la demande en énergie diminue».
Lors de cette réunion, il s’agira notamment pour les participants, selon le ministre, de décider d’une augmentation ou non de 500.000 barils durant le mois de février ou non. A noter que la 25e réunion du JMMC aura à évaluer le niveau de respect des engagements de baisse de production des pays signataires de la Déclaration de Coopération pour le mois de décembre.
Par ailleurs, les résultats de la réunion ministérielle (Opep+) du 3 décembre ouvrent la voie à un retour progressif de 2 mb/j sur le marché au cours des prochains mois, tandis que les pays participants sont prêts à ajuster ces niveaux en fonction des conditions et développements du marché pétrolier international. Sur ce sujet, le Secrétaire général de l’Opep, Mohamed Barkindo a indiqué lors de la 47e réunion du Comité technique conjoint (JTC), tenue dimanche, est revenu sur les décisions «proactives et décisives» prises par les pays de la DoC en avril, juin, septembre et décembre 2020, tout en profitant de cette occasion pour remercier les membres du comité pour leurs efforts «inlassables au cours de l’une des périodes les plus instables de l’histoire de l’industrie pétrolière». Rappelons que cette réunion a précédé la 25e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et la 13e réunion ministérielle de l’OPEP et non-OPEP prévues pour ce lundi, a précisé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans un communiqué publié sur son site web.

Les producteurs de l’Opep+ prêts à ajuster les niveaux de production
Le SG de l’Opep a, dans ce cadre, qualifié ces actions d’audacieuses et opportunes des pays participants à la DoC tout au long de la crise du COVID-19. «Collectivement, nous avons apporté une réponse sans précédent à un choc de marché sans précédent et nous continuons à mener l’industrie sur la voie de la reprise», a déclaré Barkindo tout en estimant que l’économie mondiale devrait croître de 4,4% en 2021, notant que les récents développements du vaccin COVID-19 ont injecté de l’optimisme dans l’économie et le marché pétrolier.
Concernant les développements du marché pétrolier, il a indiqué qu’il prévoie que la demande de pétrole brut passera de la marche arrière à la marche avant et augmentera à 95,9 mb/j cette année, un gain de 5,9 mb/j à partir de 2020. Les pays non membres de l’OCDE seront aux commandes avec une croissance d’environ 3,3 mb/j. Le S.G de l’Opep a conclu en soulignant la nécessité de continuer à travailler ensemble dans le cadre de «la DoC historique au profit des producteurs, des consommateurs et de l’économie mondiale en général». Les mandats du JMMC et du JTC incluent l’examen des conditions et de l’évolution du marché mondial du pétrole, ainsi que le suivi des niveaux de conformité aux ajustements de production volontaires adoptés par les 13 pays membres de l’OPEP et les dix principaux pays producteurs de pétrole non membres de l’ OPEP.
Les producteurs de l’Opep +, dont l’Algérie, vont tenir cet après-midi, leur 13eme réunion ministérielle, afin d’examiner la situation du marché pétrolier international et les perspectives à court terme. Pour enrayer la chute des prix de brut, causée notamment par la pandémie Covid-19, ces pays avaient conclu un accord qualifié d’historique en avril dernier, portant une baisse de production massive s’étalant sur deux ans. Et face à la seconde vague de la Covid-19, ils ont décidé en décembre de reconsidérer l’augmentation prévue de 1,9 Mb/j et de la réduire de 500 000 b/j. Cette décision est entrée en vigueur ce début janvier sachant que les engagements pris depuis avril par les pays de l’Opep+ ont permis de rétablir progressivement les prix qui ont dépassé 50 dollars le baril en début décembre.
Les prix des 13 bruts du panier de l’OPEP, dont, le pétrole algérien ont terminé le mois de décembre écoulé à 50,24 dollars.
Noreddine Oumessaoud

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