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Dés l’annonce de son approvisionnement un jour sur deux à Sidi bel Abbés:
Les vendeurs d’eau, de source inconnue, passent de 4 à 5 dinars le litre

Jamais dans son existence la ville de la Mekerra n’a connu de tel spectacle de vente d’eau en détail comme s’il s’agissait de n’importe quelle marchandise.

Dés les premières heures de la journée, des camions citernes sillonnent les artères de la ville de Bel Abbés à longueur de journée en klaxonnant et en criant ‘eau potable, eau potable’ ou en dialecte ‘Ma hlow’.
Parfois, on assiste à un croisement entre trois camions citernes à la même rue. Des camions munis de citernes d’eau en métal et en plastique de trois mille litres et plus circulant sous un soleil de plomb, et on peut imaginer l’état de l’eau dans ces conditions extrêmes pouvant provoquer de graves maladies hydriques aux consommateurs. Quant aux sources de cette eau, personne ne sait d’où ces nouveaux marchands s’alimentent en eau et dans quel état de propreté sont leurs citernes. C’est donc un autre fardeau financier qui s’ajoute au portefeuille du citoyen belabbésien, préférant acheter de l’eau potable que de se fier à celle du robinet.
Autre bouleversement, les prix ont changé dés que l’ADE de Sidi bel Abbés a annoncé l’approvisionnement en eau un jour sur deux au niveau du chef lieu et un jour sur trois pour les communes. Ainsi et depuis le début de ce phénomène de vente d’eau, juste après le mois sacré de Ramadhan, le prix de cinq litres était de 20 dinars, mais il vient d’être revu à la hausse dès la nouvelle mesure de l’ADE pour passer à 25 dinars les cinq litres.
Les tarifs fixés sur les citernes (une autre image désolante) sont les suivants : 5 litres = 25 dinars ; 10L = 50 da ; 20L = 100 da ; et 40 litres cédés à 200 dinars. Un petit calcul qui mène à conclure que le litre d’eau est au prix de cinq dinars, et la citerne de 1.000 litres est évaluée à 5.000 dinars au lieu des mille dinars avant que ce commerce juteux ne prenne de l’ampleur à Sidi Bel Abbés. Une tournée de quelques heures avec une citerne de 3.000 litres rapporte donc un million et demi de centimes. Signalons que le barrage Sidi Abdelli (wilaya de Tlemcen) qui alimente pratiquement prés d’une vingtaine de communes à Sidi bel Abbés est en nette diminution avec un taux de remplissage réduit au quart alors que les 400 mille habitants de Sidi Bel Abbés ont besoin quotidiennement de 68 mille M3. Un autre plan d’urgence consiste le transfert de 5.000 M3/jour du Chott Gharbi vers le canal de Sidi Ali Ben Youb, et les réhabilitations et forages des puits à Tlemcen, Ain Sekhouna et S. A Ben Youb pour bénéficier de prés de 30 mille mètres cubes d’eau par jour. Cela dit en attendant la mise en service de la station de dessalement de Honaine (Tlemcen) similaire à celle du MAO d’une capacité de 60 mille mètres cubes par jour.
M.Bekkar

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