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LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR KAMAL BELDJOUD:
«L’État oeuvre à la sécurisation de toutes les régions du pays»

Les autorités s’engagent à assurer la sécurité des citoyens où qu’ils se trouvent sur l’ensemble du territoire national. C’est ce qu’a affirmé, hier, à Alger, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud.

La déclaration du ministre de l’Intérieur intervient une semaine après le lâche assassinant de trois ressortissants algériens qui effectuaient la liaison Nouakchott-Ouargla. Cette attaque meurtrière ayant ciblé les trois camionneurs algériens a été menée par un matériel sophistiqué la veille de la célébration du 67ème anniversaire du déclenchement de la Révolution.
Le ministre de l’Intérieur, qui intervenait en marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, a affirmé que «Nous oeuvrons à sécuriser toutes les régions du pays». Il a qualifié l’assassinat des trois ressortissants algériens d’«acte criminel lâche perpétré par le Makhzen».
De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug a souligné que son pays allait «continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international», ajoutant que les relations «historiques » entre l’Algérie et la Mauritanie «se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères». Concernant les relations algéro-mauritaniennes et le renforcement de la sécurité dans la région, M. Beldjoud, a appelé les experts sécuritaires en Algérie et en Mauritanie à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays.
«Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l’intégrité de leurs citoyens», at- il précisé, estimant que sa création dans la conjoncture actuelle «est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers ». Il s’agit pour M. Beldjoud d’un outil qui contribuera à «contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière». Il a ensuite adressé un appel à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à oeuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes.
De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a partagé la même vision que M. Beldjoud à propos du rôle de cette commission. Il a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente «un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale ».
Dans un autre registre, M. Beldjoud a réaffirmé la pleine disponibilité de l’Algérie à oeuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie). Il a ainsi souligné «l’impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays», relevant que «le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples».
Depuis la création de ce poste frontalier en septembre dernier, le volume des exportations s’élève à près de 1,5 mds DA. Par ailleurs, les experts des deux pays ont été invités par M. Beldjoud à élaborer conjointement une étude pour l’aménagement de la région frontalière et le développement des deux passages à travers «la création de bases logistiques de libre échange» dans l’objectif d’accompagner et d’«encourager les investisseurs et les hommes d’affaires des deux pays».
«La prise en charge du volet économique et le développement des échanges commerciaux dans la région frontalière en particulier ne sauront se réaliser qu’en réunissant les conditions sécuritaires nécessaires pour assurer un climat d’affaires favorable aux opérateurs économiques », a-t-il estimé.
M. Beldjoud a aussi appelé à davantage de consultations et de coordination entre les services de sécurité des deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine, la contrebande et l’orpaillage illégal». Il a appelé, à cette occasion, les experts en sécurité à «poser le premier jalon pour la création d’un comité sécuritaire conjoint qui propose tout ce qui est à même de garantir la sécurité des deux pays et de leur citoyens » et aboutir, au terme de cette réunion, à des recommandations qui permettent la création d’un «comité technique à de sécuriser les frontières communes et d’échanger les informations sur tous types de crime organisé, d’autant que les deux pays partagent 461 km de bande frontalière commune».
Pour sa part, le ministre mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug, a affirmé que la 1e réunion du Comité bilatéral frontalier conjoint «concrétise la volonté des deux dirigeants des deux pays à oeuvrer toujours à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale», ce qui constitue « une opportunité pour passer en revue les problèmes posés à la population des zones frontalières et oeuvrer à trouver les solutions les plus efficientes pour la mise en branle du développement dans ses différentes dimensions».

Samir Hamiche

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