Oran Aujourd'hui

L’évaluation des avancées vers le progrès social et la modernité

Lors des récentes réunions du conseil exécutif, le wali d’Oran n’a pas cessé de pointer du doigt les carences et insuffisances constatées ici et là en matière de gestion, d’entretien et de maintenance du cadre de vie collectif à travers les quartiers de la ville et les communes.
Comme ses prédécesseurs, le wali a renouvelé les instructions concernant la situation environnementale, le renforcement des actions de nettoyage, la prolifération des déchets et le traitement des pollutions urbaines sous toutes leurs formes. Lors de ces réunions, l’avancement des projets en cours fait également à chaque fois l’objet de remontrances, voire parfois de colère justifiée de la part du premier responsable local irrité par des retards, des dysfonctionnements ou mêmes des malfaçons constatés à travers des chantiers en attente d’achèvement et de livraison. Notamment pour les infrastructures du secteur de l’éducation, écoles et lycées.
Des retards qui pénalisent le fameux taux de consommation annuelle des crédits alloués et de façon plus large, la programmation et la gestion des financements publics. Ces instructions et directives émises à chaque fois par les autorités locales visent évidemment à accélérer les opérations inscrites au développement urbain, à améliorer le cadre de vie des habitants et à renforcer l’attractivité de la wilaya dans les domaines économique et touristique. Il est vrai que des efforts considérables et des crédits importants ont permis à Oran et à sa région de combler quelque peu certains déficits en infrastructures dans les secteurs de la santé, de l’enseignement, du réseau routier, du sport ou encore de l’hôtellerie de haute gamme. Des opérations dites «d’embellissement» du cadre urbain ont été lancées ici et là à travers des quartiers.
Des espaces verts et de beaux jardins urbains ont été réalisés le long des façades de la ville. Des opérations qui restent encore malheureusement loin de suffire à concrétiser les grands objectifs de modernisation de la ville voulant être inscrite au rang des belles métropoles du pourtour méditerranéen.
Mais il est vrai qu’à Oran bon nombre de secteurs de gestion restent encore handicapés par des failles, des carences et des insuffisances de différentes natures. De la collecte des ordures ménagères à la maintenance urbaine, en passant par la protection de l’environnement ou la préservation du patrimoine bâti, beaucoup reste encore à faire ou à corriger.
Citons à titre d’exemple le transport urbain qui reste depuis des lustres l’un des principaux casse-têtes des usagers et des pouvoirs publics. Malgré la mise en service d’une ligne de tramway et le renforcement de la flotte d’autobus, les désagréments divers suscitent toujours la colère des usagers de plus en plus nombreux en raison de la vertigineuse croissance démographique et urbaine.
A ce jour, malgré les efforts indéniables menés par les pouvoirs publics pour lutter contre l’anarchie urbaine et les carences en matière d’hygiène et de propreté, la quasi majorité des wali successivement en poste n’ont pas cessé à chaque réunion de rappeler à l’ordre les élus et gestionnaires locaux concernés, notamment les maires et chefs de daïras, pour assurer plus de vigilance et d’efficacité dans la prise en charge de ces missions élémentaires de base. Car le progrès et la modernité ne se mesurent pas seulement au nombre de tours de béton et d’infrastructures réalisées, mais également, voire surtout, à l’état des lieux du cadre de vie collectif dans tous les segments d’activités.

Par S.Benali

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