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Un immeuble de 21 étages sans ascenseur depuis plus de 20 ans:
L’intervention des autorités sollicitée par les locataires de la résidence Perret

Avec un mélange de sidération, de sarcasme et de colère, des représentants de locataires de la résidence Perret, située juste en face de la Cinémathèque et mitoyenne au centre Cacobath, en plein cœur du quartier Miramar, au centre ville d’Oran, ont pris attache avec notre journal, pour dénoncer le martyre enfanté par une panne d’ascenseur, qui perdure depuis plus de … 20 ans.

Dépités au plus haut point, ils ont réitéré leurs légitimes revendications pour le lancement de travaux de réparation d’une vulgaire panne, qui bloque l’ascenseur de leur lieu de résidence depuis plus d’une décennie. Selon les témoignages glanés sur les lieux en question, il s’agit de plus de 200 familles, locataires de l’aile C de ladite résidence, un bien de l’Opgi, dont la construction date de plus d’un siècle auparavant, qui est constituée de deux bâtiments de 21 étages chacun.
Les résidents de l’aile C, contrairement à ceux de l’autre bâtiment, qui disposent d’un ascenseur en marche, sont durement confrontés à une situation de déliquescence extrême, qui dépasse tout entendement. «Essayez d’imaginer un peu le calvaire qui ne dit pas son nom d’une personne âgée ou une femme enceinte, dans l’obligation de gravir un nombre effarant de volées d’escaliers pour accéder à leur logement. Certaines de ces personnes occupent des logements situés au 21ème étage. Il est clair que c’est une véritable souffrance à laquelle elles sont durement confrontées quotidiennement » ont tancé nos interlocuteurs avec une humeur bilieuse avant de renchérir « nous avons en vain tenté d’attirer l’attention des responsables concernés par ce volet au niveau de la wilaya. Cela fait près d’une décennie que nous leur adressons régulièrement des requêtes à ce sujet.
L’ancien maire d’Oran s’est déplacé sur les lieux un peu plus de deux années auparavant et nous lui avons exposé de vive voix nos doléances. Il nous a promis de donner des instructions strictes pour la prise en charge de notre revendication. Puis plus rien. A priori, nous ne sommes pas encore prêts à sortir de l’auberge. Et pourtant des dizaines d’immeubles à Oran ont été ciblés chacun par une opération de restauration de grande envergure ces derniers mois. Pour des raisons indéterminées, qui prêtent le flanc à un éventail de spéculations indésirables, la résidence Perret a été regrettablement ignorée par cette opération de réhabilitation» Nos interlocuteurs interpellent le wali pour intercéder en leur faveur et mettre ainsi un terme à tout ce qu’ils endurent. Selon le morbide constat établi en ces lieux, il a été relevé également que le cadre de vie dans cette résidence et celui de l’environnement dans ses abords immédiats, se dégradent piteusement à la faveur d’actes condamnables, perpétrés toute honte bue par l’inculte, fidèle compagnon de l’incivilité. Ce piètre et répugnant s’illustre exécrablement à travers l’entassement d’ordures ménagères et autres déchets de matériaux de construction provenant des aménagements effectués dans les appartements, qui sont déposés sur les paliers par certains locataires insouciants et complètement dénués du sens du civisme. Des altercations opposent régulièrement à ce propos des locataires de cette résidence, adeptes de la propreté à des contrevenants, qui ignorent vraisemblablement tout du savoir vivre. «Il est navrant d’avoir un voisin, qui ne jouit d’aucun mode de culture et ne pouvant différencier entre une cohabitation dans un hameau et celle dans une prestigieuse résidence, sise en plein cœur d’une ville balnéaire.
C’est difficile de lui faire comprendre, qu’il nous expose ainsi par ses actes d’incivisme, grandement répréhensibles, à l’apparition d’une maladie, notamment en ces temps de pandémie du coronavirus » a fait remarquer avec amertume et répulsion un locataire de cette résidence, dont la façade a été souillée, décatie, voire sordidement noircie, par les fuites puantes, qui se déversent régulièrement de jour comme de nuit sur les trottoirs, et, assez souvent, sur la tête d’un badaud de passage en ces lieux.
Rachid Boutlélis

 


Siège du quotidien – Ouest Tribune – 13 Cité Djamel – Oran –

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