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Location immobilière durant la saison estivale à Aïn El Turck : les bidonvilles entrent dans la danse

L’activité informelle s’approprie , au fil du temps, le juteux créneau de la location immobilière dans la daïra d’Aïn El Turck. En effet, selon des recoupements d’informations glanées sur le terrain, le nombre d’indus occupants de bidonvilles, proposant à la location estivale leurs constructions illicites, s’est multiplié cet été par rapport aux précédents.

Il faut dire que le bouche à oreille est à l’origine de la découverte de cette nouvelle formule de location d’une masure pour un bref séjour d’agrément au bord de la mer à un prix abordable, bien au deçà de celui, qui est pratiqué par les hôtels, les complexes, les promotions immobilières et autres lieux de villégiature installés dans cette partie de la wilaya d’Oran.
Les gérants de ces établissements dénoncent vivement cette concurrence déloyale et par surcroît illicite. «Nous nous acquittons régulièrement de nos diverses charges, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour cette concurrence informelle, qui ne devrait pas en principe exister. C’est insensé et aberrant ! Nous revendiquons en toute légitimité une opération d’assainissement dans ce secteur névralgique pour tenter de mettre un terme définitif à cette nouvelle transgression aux règles élémentaires en vigueur » a tancé un hôtelier du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck.
Notons que c’est dans les regroupements de constructions illicites répertoriés sur le territoire de la municipalité d’Aïn El Turck que cette infraction est la plus répandue.
Selon les mêmes informations recueillies, c’est effectivement au niveau des bidonvilles s’étendant en contrebas de la partie basse de cette commune que la location immobilière de constructions illicites bat son plein.
Ces habitations rudimentaires, avec pignon sur plage, sont depuis l’entame de cette période estivale très sollicitées par des familles venues de différentes contrées de l’ouest du pays et ce, en raison notamment des prix attractifs, proposés par les indus occupants des bidonvilles ,soit à moitié prix ou beaucoup moins, par rapport aux établissements autorisés.
Cet argument invraisemblable poursuit en toute quiétude son bonhomme de chemin et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Du moment pas que tant qu’existe des bidonvilles au bord de la mer.
Rachid Boutlélis

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