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L’UNPA salue le soutien du Président Tebboune à l’agriculture : «L’Algérie capable de réaliser son autosuffisance»

Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a affirmé que le secteur agricole constitue un pilier essentiel de l’économie nationale, grâce aux efforts de modernisation et à l’utilisation des dernières technologies scientifiques et technologiques, dans le cadre de la politique adoptée par les autorités publiques et de l’attention particulière accordée par le Président Tebboune au développement du secteur agricole.

«Cela s’est manifesté par le grand nombre de décisions prises en faveur des agriculteurs lors des réunions périodiques du Conseil des ministres », a-t-il indiqué, hier, lors de son intervention sur les ondes de la chaine Une de la Radio nationale. Par ailleurs, M. Dilmi a salué la décision du président de la République d’importer environ un million de têtes de bétail en prévision de l’Aïd al-Adha. Il a estimé que cette décision repose sur des raisons objectives, notamment la nécessité de faire face à la pénurie de cheptel due à la sécheresse qui frappe l’Algérie depuis plus d’une décennie, entraînant une baisse significative de la disponibilité des aliments et de l’eau, et permettant aux spéculateurs de profiter de la situation pour augmenter les prix.
«Nous remercions le président de la République pour ses efforts visant à soutenir la filière de l’élevage et la production de viande. Nous estimons que l’opération d’importation prévue est très bénéfique, car elle contribuera à préserver la richesse animale nationale, à réduire la pression sur les éleveurs et à limiter l’abattage des femelles (bovins, ovins, caprins), ce qui protégera la production à long terme», a-t-il soutenu. Le SG de l’UNPA a fait savoir que « l’Algérie possède certaines des meilleures races au monde », insistant sur la nécessité de limiter l’abattage aux femelles stériles, malades ou âgées. Il a également plaidé pour l’éloignement des spéculateurs des circuits de vente et de distribution, un renforcement du contrôle des abattoirs et une lutte contre l’abattage anarchique et illégal.
Pour l’invité de la Radio nationale, le développement de la filière de l’élevage nécessite davantage de moyens, notamment la mise à disposition d’eau, l’octroi de permis pour exploiter les eaux souterraines, la construction de barrages et de retenues d’eau, l’ouverture de routes, la fourniture de moyens de transport et d’électricité, ainsi que l’amélioration des conditions de vie dans les régions reculées où résident les éleveurs, par la création de centres de santé et d’écoles. Dans ce contexte, M. Dilmi a souligné que la majorité des éleveurs sont âgés, ce qui impose la mise en place de programmes visant à attirer les jeunes, notamment les diplômés universitaires en chômage, et à les encourager à se lancer dans l’élevage de bétail et de volaille. « L’État pourrait les accompagner à travers des formations, des investissements et l’octroi de crédits bancaires à des conditions avantageuses, afin de leur permettre d’acquérir du cheptel, des aliments et de construire des étables, en particulier dans les 14 wilayas steppiques », souligne encore l’orateur.
Dans ce sillage, le SG de l’UNPA propose « aux autorités publiques de mettre fin à la subvention de l’orge et de le stocker dans les étables tout au long de l’année, tout en permettant la production de fourrage et d’aliments dans le Grand Sud, où les ressources en eau souterraine sont abondantes, afin de les exporter vers les régions steppiques et le nord du pays pour soutenir la production et faciliter l’élevage du bétail ». Il a indiqué que le ministère de l’Agriculture dévoilera, dans les semaines à venir, les résultats du dernier recensement du cheptel en Algérie, dans un délai d’un à deux mois. «Nous sommes capables d’atteindre 40 millions de têtes dans les prochaines années, ce qui permettra à l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance et de se libérer de la dépendance alimentaire extérieure pour les produits stratégiques, à condition que les conditions économiques et climatiques soient favorables», a-t-il conclu.

Mohand S

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