Maintenance du cadre urbain : des projets en attente depuis des années
Le 5 Septembre 2015, il y a quatorze ans, jour pour jour, la ville d’Oran célébrait le succès et la grande victoire remportée après sa candidature acceptée à l’organisation des jeux méditerranéen prévus initialement en juin 2020 puis reportée à 2021. On se souvient de la soirée musicale organisée au théâtre de verdure et du grand dîner offert à l’hôtel Méridien qui avaient alors rassemblé les autorités locales et tous les acteurs et institutions se disant impliqués dans l’organisation de l’événement. Aujourd’hui, avec les grands changements de conjoncture et de décor sur la scène politique et sociale, on se rend bien compte de l’ampleur des gesticulations de ces nombreux acteurs qui se bousculaient à l’époque pour figurer aux premiers rangs de la «notoriété» et de la «représentativité».
Cette 19éme édition des J.M était présentée comme un événement important, voire décisif, pour l’avenir économique, sportif, touristique et urbain de la ville d’Oran et de sa région. Il est vrai que des crédits importants ont été affectés au financement de divers grands projets importants, dont un nouvel aéroport, une nouvelle autoroute d’accès au port, et des infrastructures sportives d’envergure qui ont vu le jour. Les Jeux méditerranéens de 2021 étaient alors installés en échéance décisive pour finaliser toutes les actions et opérations programmées. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et on ne peut aujourd’hui que s’interroger légitimement sur l’impact et les bilans de bon nombre d’actions et d’opérations annoncées à l’époque comme urgentes et imminentes.
Notamment en matière d’embellissement et de maintenance du cadre urbain. Pour illustrer le propos, citons à titre d’exemple le projet annoncé en septembre 2017, de prolongement de la Place du 1er Novembre et son ouverture sur le jardin Ibn Badis, ex Promenade de Letang, qui semble aujourd’hui rangé aux oubliettes de l’administration communale. Après l’achèvement d’une première phase de travaux d’aménagement du site récupéré par l’APC après délocalisation du centre d’information de l’ANP, les Oranais s’attendaient à un rapide lancement de ce projet d’extension devant permettre de désenclaver cet espace urbain central Un projet qui aurait permis également de créer un accès direct vers la vieille tour de l’ex-hotel Châteauneuf qui devait elle aussi étre aménagée et reconvertie en locaux administratifs pour l’APC.
Des sources communales affirmaient même à l’époque qu’une étude avait été engagée par les services municipaux prévoyant l’aménagement global de toute cette zone du centre ville, incluant la place , le palais du Bey, et la promenade Ibn Badis avec son balcon naturel et sa vue exceptionnelle sur la mer. Si les projets de réhabilitation du Grand Hotel et de rénovation du téléphérique ont pu aboutir malgré des années de retards, d’autres opérations restent à ce jour en attente, à l’image de la réhabilitation du bel édifice de la grande mairie, de la mosquée du Pacha et du Palais du Bey, du marché et la rue ex-la Bastille, la restructuration et rénovation des vieux quartiers de Sidi El Houari, Derb et Les Planteurs, la restauration des façades d’immeubles, la démolition des bâtisses en ruine, et bien d’autres actions toujours en cours ou en instance.
Par S.Benali