
Menaces sur la sécurité dans le monde arabe : Brahim Merad présente la vision algérienne
Brahim Merad a mis en avant les efforts de l’Algérie dans le domaine de la protection des systèmes d’information. Il en a voulu pour preuve l’élaboration d’«une stratégie nationale de sécurité des systèmes d’information, en coordination avec les différents organismes concernés».
L’engagement de l’Algérie sur la question du renforcement de la sécurité dans tout le monde arabe a été réitéré, à partir de Tunis, par le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad. Le ministre qui participait à la 42e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (CMAI), a mis en avant la disposition de l’Algérie à poursuivre le soutien à l’action arabe commune et à s’engager dans les initiatives visant à renforcer la capacité des Etats arabes face aux menaces sécuritaires. Il a, à ce propos, précisé que cette rencontre « intervient dans une conjoncture où la région arabe fait face à des défis sécuritaires majeurs dans le contexte des crises effrénées qui secouent le monde». Parmi ces menaces sécuritaires sériées par M.Merad, on retient « la propagation du fléau du terrorisme, de l’extrémisme violent, du discours de haine et du crime organisé transfrontalier». Ces phénomènes « ont des répercussions sur nos pays arabes, nous obligeant à y faire face en toute responsabilité et fermeté», a-t-il insisté.
L’Algérie «ne ménagera aucun effort pour partager son expérience réussie avec ses frères arabes en matière de lutte antiterroriste et son éradication», a rappelé le ministre de l’Intérieur. Sur la longue liste de crimes, Merad a évoqué les cyber-crimes. Ils constituent aussi «un danger réel pour la sécurité des individus et des sociétés, ce qui nous oblige tous à prendre les mesures nécessaires pour y faire face et réduire leurs risques», a souligné le ministre, tout en relevant que « l’Algérie s’est attelée à consolider les fondements de la cybersécurité, notamment par la décision du président de la République de créer un système national de protection des systèmes d’information ».
Et ce n’est pas sans insistance que Brahim Merad a mis en avant les efforts de l’Algérie dans ce domaine. Il en a voulu pour preuve l’élaboration d’«une stratégie nationale de sécurité des systèmes d’information, en coordination avec les différents organismes concernés, tout en s’employant à intégrer la cybersécurité dans le système éducatif ». Dans le cadre de ces mêmes efforts, le ministre de l’Intérieur a salué l’initiative du Royaume d’Arabie saoudite visant à créer un « Conseil des ministres arabes de la cybersécurité», auquel l’Algérie a participé lors de sa première session à Riyadh en décembre dernier. M. Merad a mis en exergue les risques des catastrophes naturelles qui constituent désormais « une menace croissante pour la région arabe, aussi dangereuses que les autres défis auxquels nous avons été confrontés».
Partant de la responsabilité commune de tous les pays de la région, le ministre a appelé le CMAI à «redoubler d’efforts pour renforcer la coopération arabe en matière de prévention des risques naturels, de préparation conjointe pour y faire face et de limitation de leurs répercussions». Il a ainsi salué l’organisation par l’Etat du Koweït du sixième Forum régional arabe sur la réduction des risques de catastrophes, qui a été «une occasion précieuse pour élaborer une vision arabe unifiée fondée sur la mise en place de mécanismes concrets et opérationnels en matière d’alerte précoce, de prévention, d’intervention et de soutien».
Anissa Mesdouf