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Coronavirus:
Mise en garde contre l’arrivée en Algérie du variant indien

Si l’Algérie, jusqu’ici, n’a recensé sur son territoire que les variants britannique et nigérian du coronavirus, des spécialistes alertent sur la possible arrivée d’autres mutants plus dangereux du virus. C’est le cas du virologue Mekki Yahia Abdelmoumène, professeur spécialiste au CHU de Lyon (France).

Le Pr Mekki a indiqué que l’Algérie est menacée par les mutants du coronavirus, précisant que le plus dangereux est la souche indienne, car elle se transforme deux fois et produit des anticorps qui visent le système immunitaire. Dans une déclaration à Ennahar, il a indiqué que le citoyen doit être conscient du fait que le virus est mondial et ne connaît pas de frontières. «C’est le relâchement dans l’application des mesures de protection qui a engendré le retour des vagues pandémiques aux États-Unis et en Europe», a-t-il averti.
Pour éviter la propagation de la souche indienne en Algérie, le Pr Mekki a indiqué que les employés en provenance d’Inde travaillant dans le secteur de l’énergie et des mines doivent effectuer des analyses.
En plus des analyses, il a affirmé que ces employés indiens doivent être mis en quarantaine et être soumis à la vaccination. «Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible contre lequel nous avons orienté nos armes, mais le relâchement va nous remettre à la case départ», a mis en garde le Pr Mekki.
Il a indiqué que l’Algérie n’est pas encore entrée dans la troisième vague du coronavirus, soulignant toutefois que la hausse des contaminations par la Covid-19 est inquiétante. Pour freiner la propagation du virus et de ses variants, il a affirmé qu’il faut mobiliser le corps médical et équiper les hôpitaux en matériels nécessaires en plus de la sensibilisation, parce que, ajoute-t-il, « Le virus veut vivre et pour cela il est en train de muter.»
Pour ce qui est de la vaccination, le virologue a souligné les avantages de la vaccination et ses résultats contre la forme d’origine du virus Sars-Covid 2 et ses mutants. S’agissant du taux et du rythme de la vaccination, le spécialiste a indiqué qu’en Algérie, moins de 10% de la population ont été vaccinés. Il a indiqué à ce propos qu’il s’agit d’un taux très bas, précisant qu’il faut que 70% de la population soit vaccinée.
Il convient de signaler que tous les spécialistes s’accordent à dire que les variants de la Covid-19 doublent de virulence par rapport à la forme initiale. Les mutants, détectés au niveau de plusieurs pays, sont aussi connus pour leur importante vitesse de propagation.
En Algérie, deux variants ont été détectés jusqu’ici dont le nombre de contaminations a dépassé les 300 cas confirmés. Le dernier bilan de l’Institut Pasteur d’Algérie, rendu public jeudi dernier, a fait état de soixante-cinq (65) nouveaux cas du variant britannique du SARS-COV-2 et cent-un (101) nouveaux cas du variant nigérian, ce qui représente un total de cent soixante-six (166) nouveaux cas, ont été confirmés en Algérie.
L’IPA a affirmé dans son communiqué que : «dans la continuité des activités de séquençage des virus SARS-CoV-2 mises en place par l’Institut Pasteur d’Algérie dans le contexte de surveillance des variants circulant actuellement dans le monde, il a été procédé à la confirmation de 65 nouveaux cas de variant britannique (B.1.1.7) et de 101 nouveaux cas de variant nigérian (B.1.525)». Pour ce qui est des 65 cas confirmés du variant britannique (B.1.1.7), l’IPA a indiqué qu’il s’agit de «29 cas dans la wilaya d’Alger, six (6) à Blida, sept (7) à Bejaia, deux (2) à Ouargla, trois (3) à Relizane, un (1) à Tiaret, sept (7) à Tindouf, un (1) à Tizi-Ouzou, sept (7) à Oran et deux (2) à El-Bayadh».
S’agissant des 101 cas du variant nigérian, «39 ont été confirmés à Alger, quatre (4) à Bejaia, quatre (4) à Bouira, douze (12) à Laghouat, seize (16) à Médéa, trois (3) à Relizane, un (1) à Touggourt, dix-neuf (19) à Oran et trois (3) à In Salah».
L’IPA précise que «le nombre total de cas confirmés de variant à ce jour, s’élève ainsi à 143 cas pour le britannique et 230 cas pour le nigérian», rappelant que «le respect des mesures barrières, dans le cadre du protocole sanitaire (distanciation physique, port du masque de protection, lavage fréquent des mains), reste le meilleur garant pour stopper la propagation du virus et l’apparition de nouveaux cas».
Samir Hamiche

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