325.000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux sont enregistrés annuellement en Algérie, a indiqué jeudi dernier la cheffe de service des déchets spéciaux et dangereux à l’Agence nationale de déchets (AND).
Mme Assia Haddar, qui intervenait lors d’une journée d’information sur les déchets spéciaux, a précisé qu’une importante partie est recyclable.
Elle a fait savoir aussi que ces déchets spéciaux et dangereux sont composés essentiellement de déchets des batteries, les huiles usagées, les déchets pneumatiques, et les appareils électroniques. Mme Haddar a assuré que ce type de déchets suscite l’intérêt des entreprises spécialisées compte tenu de sa valeur économique, grâce à l’appui de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets spéciaux et dangereux.
Selon une étude de terrain réalisée récemment par l’Agence, l’Algérie enregistre annuellement 65.000 tonnes/an de déchets de batteries utilisées, valorisées à 100 %.
Elle enregistre également 249.000 tonnes/an de déchets pneumatiques, dont 4% sont valorisés, soit l’équivalent de 9600 tonnes annuellement.
Il ressort des chiffres présentés lors de la journée d’études, sur un total de 325.000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux enregistrées annuellement par l’Algérie, les déchets médicaux représentent entre 30.000 et 40.000 tonnes.
Le pays compte 923.000 entreprises classées en Algérie, dont 77.000 entreprises à caractère industriel et 900 établissements hospitaliers publics et privés, enregistrant dans leur ensemble des déchets spéciaux et dangereux.
Il convient de rappeler que la nécessité d’impliquer les startups dans le domaine du tri et du recyclage des déchets a été soulignée le 6 décembre dernier par la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi.
Lors d’une visite d’inspection effectuée dans la wilaya de Constantine, la ministre a indiqué que « Cette démarche a pour objectif de développer l’investissement dans ce créneau, la création de nouveaux postes d’emploi et de la richesse tout en contribuant à apporter la valeur ajoutée ».
Lors d’un point de presse qu’elle a animé en marge de sa visite d’inspection à une unité de recyclage de plastique à la zone d’activités de la ville Ali-Mendjeli (Constantine), Mme Moualfi a appelé à cet égard, les jeunes à investir davantage dans le domaine de tri et de recyclage de déchets dans le cadre de la nouvelle approche adoptée par le ministère en vue de contribuer à optimiser le rendement de l’économie dans ce domaine. Elle a fait savoir que le ministère de tutelle a mis une plateforme numérique à la disposition des startups désirant investir dans le créneau du recyclage des déchets dans le but de les suivre et les accompagner dans la réalisation des différents projets bénéfiques pour l’environnement. Mme Moualfi a par ailleurs révélé que la stratégie du ministère porte d’autre part sur l’aménagement, l’assainissement et l’épuration des oueds en vue de contribuer à l’élimination de la pollution, à l’installation de systèmes de traitement des eaux usées.
Mohand S
