
Mohamed Arkab en visite de travail à Addis Abeba : l’Algérie aidera l’Éthiopie dans les énergies
L’Éthiopie ambitionne d’atteindre une couverture électrique de 100%, en renforçant les investissements et en s’appuyant sur l’expertise algérienne, conclut le communiqué. Elle est actuellement de 54%.
L’Éthiopie a manifesté un fort intérêt pour l’expertise algérienne en matière d’énergie. C’est ce qui ressort d’un entretien qui a réuni le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Mines et des énergies renouvelables, Mohamed Arkab, avec son homologue éthiopien, Habtamu Itefa Geleta. M. Arkab a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à accompagner l’Éthiopie dans le développement de projets d’énergies renouvelables, en particulier dans les secteurs des centrales solaires photovoltaïques, qu’elles soient centralisées ou décentralisées, ainsi que de l’énergie éolienne.
Le ministre algérien a également mis en avant l’expérience de l’Algérie dans l’électrification des zones rurales et enclavées, le développement de réseaux électriques et la mise en œuvre de solutions innovantes pour améliorer l’efficacité énergétique. L’Éthiopie, avec un taux de raccordement à l’énergie électrique de l’ordre de 54% de la population, note l’impact positif de l’utilisation accrue de centrales solaires dans les établissements éducatifs et les infrastructures publiques, selon son ministre de l’Energie.
Les deux ministres ont convenu de créer un groupe de travail mixte chargé d’identifier rapidement des projets concrets axés sur la coopération énergétique, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de partenariat dans les domaines des énergies renouvelables, des infrastructures énergétiques et du développement des réseaux. L’Éthiopie ambitionne d’atteindre une couverture électrique de 100%, en renforçant les investissements et en s’appuyant sur l’expertise algérienne, conclut le communiqué.
Mohamed Arkab a également rencontré le ministre éthiopien des Mines, Habtamu Tegegne. Les échanges se sont tenus en présence de Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, et de Mourad Adjal, directeur général du groupe Sonelgaz, ainsi que d’autres cadres du ministère et des deux institutions nationales. Au cours de la rencontre, M. Arkab a souligné l’importante expérience acquise par l’Algérie à travers Sonatrach en matière de production et de prospection, affirmant que «Sonatrach possède des techniques avancées et des compétences élevées pour soutenir l’Éthiopie dans son développement énergétique». Les deux parties ont exploré les opportunités d’investissement commun dans l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière en Éthiopie, notamment dans les régions prometteuses comme Ogaden.
Les discussions ont par ailleurs porté sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les secteurs des mines et des hydrocarbures. Ils ont souligné l’importance d’établir un partenariat dans l’exploration, l’exploitation et la transformation des ressources minérales, notamment les métaux précieux et rares tels que l’or, le phosphate, le cuivre et le zinc. Dans ce même contexte, les deux parties ont échangé sur les moyens de mettre en œuvre le mémorandum d’entente signé en 2014, qui constitue un cadre juridique pour la coopération dans les domaines de l’exploration, du transfert de technologie, de la formation et de l’échange d’expertises. Il a été convenu d’activer le groupe de travail conjoint pour établir une feuille de route claire pour les projets futurs.
M. Arkab a insisté sur la nécessité de définir une vision stratégique pour la coopération technique et scientifique entre les deux pays, englobant les études géologiques, l’exploitation des minerais stratégiques, ainsi que le développement des compétences humaines et technologiques dans le secteur minier. Il a également rappelé que «la coopération africaine est une priorité stratégique pour l’Algérie», conformément à la vision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer l’intégration économique sur le continent. Il a souligné que «le partenariat entre l’Algérie et l’Éthiopie dans les domaines des mines et de l’énergie constituera un levier essentiel pour atteindre un développement durable».
Nadera Belkacemi