Monde du travail : 3 conférences nationales se tiendront avant la fin de l’année 2024
L’Algérie a célébré hier la journée internationale des travailleurs qui coïncide avec le 1er mai de chaque année. À cette occasion, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a annoncé la tenue de trois conférences nationales durant les prochains mois.
L’annonce a été faite, hier, par le Secrétaire général de l’UGTA, Amar Takjout, lors de son passage au Forum de la chaîne III de la Radio Algérienne. Donnant des détails sur les thématiques des trois conférences prévues avant la fin de l’année en cours, le SG de la centrale syndicale a précisé que la santé mentale au travail constituera le sujet qui sera abordé lors de la première conférence alors que la deuxième se penchera sur le climat et la numérisation. Pour ce qui est de la troisième conférence, elle abordera « les droits des travailleurs et les décisions de justice qui ne s’appliquent pas ». M. Takjout a indiqué dans ce cadre que des magistrats, des représentants de syndicats, des chefs d’entreprises, du ministère du Travail et les acteurs concernés par les questions des droits des travailleurs en Algérie prendront part à ces trois conférences.
Abordant le volet lié aux droits des travailleurs, il a plaidé pour l’application des décisions de justice qui se prononcent sur des droits bafoués par certaines entreprises. « Les décisions de justice en faveur des travailleurs doivent être appliquées, car cela pose un sérieux problème. Si on ne reconnait pas l’arbitrage de la justice, cela remet en cause la colonne vertébrale de l’Etat », a-t-il déclaré.
Évoquant le volet lié aux entreprises, il a rappelé dans ce sillage que des décisions avaient été prises au profit de ces entités lors des différents Conseils des ministres. Il a ensuite appelé à booster davantage les entreprises pour réaliser deux objectifs : l’autosuffisance et l’exportation du surplus de production, précisant que cette démarche nécessite du temps et de l’accompagnement nécessaire.
Rappelant les décisions d’augmentations de salaires et la revalorisation des retraites, M. Takjout a mis en avant l’effet de l’inflation. Déplorant le fait que les augmentations des salaires sont vite rattrapées par l’inflation, l’intervenant a indiqué que l’UGTA cherche comment atténuer les conséquences de ce problème. « Il faut communiquer intensément et expliquer aux salariés et aux retraités que l’Etat a besoin d’un délai de rigueur et d’un répit pour pouvoir décider telle ou telle augmentation, notamment pour éviter dans les mécontentements», a-t-il suggéré.
Pour ce qui est du milieu professionnel, l’invité de la Radio nationale a indiqué que le travailleur doit exercer dans d’un « environnement sain, sans harcèlement et sans pressions inutiles et contreproductives », faisant état de la mise en place par l’UGTA d’un département pour la santé mentale. Il a indiqué aussi que l’UGTA a lancé une enquête en ligne pour savoir comment les choses évoluent dans les entreprises, appelant par ailleurs à la dépénalisation de l’acte de gestion. « Il faut dépénaliser l’acte de gestion quand il s’agit d’un acte qui relève du quotidien d’un travailleur et/ou d’un cadre. On ne peut pas ne pas commettre indéfiniment d’erreurs dans la gestion de tous les jours. Qui ne peut pas ne pas se tromper. Il faut mesurer cette erreur », a-t-il souligné.
Mohand S
