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Mostaganem : le bâtonnat des avocats prépare un dossier sur les enfumades pour déposer plainte à la CPI

Dans le cadre du 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et de la préservation de la mémoire, un groupe d’avocats sous la conduite de leur bâtonnier se sont rendus, avant-hier (samedi), à Ghar Frachikh, une vaste grotte située dans la commune de Nekmaria dans la daïra de Achaacha à quelques 80 Km à l’est de Mostaganem.

Dans cette grotte, plus de 1200 hommes, femmes, enfants et des animaux de la tribu des Ouled Riah ont été tués par enfumades par la soldatesque française commandée par le sinistre et sanguinaire colonel Pélissier le 19 juin 1845.
A cette époque dans le Dahra, le jeune chef Boumaza à la tête de moudjahidines infligeait de temps à autre des pertes en vies humaines et matérielles à l’armée française qui répondait par des représailles terribles à l’endroit des populations désarmées. Ainsi après une attaque de Boumaza, les Ouled Riah dont des membres y ont participé se sont réfugiés dans la grotte Frachikh pour échapper aux représailles, mais furent découverts grâce à des complicités et massacrés par les soldats français.
Seuls quelques-uns ont échappé à ce four infernal selon ce qui est rapporté. Les avocats qui ont été reçus par le P/APC de Nekmaria, des représentants de la famille révolutionnaire et du mouvement associatif ont entendu l’historique du génocide et récité la fatiha à la mémoire des chouhadas. Ainsi, le bâtonnat de Mostaganem à décidé de préparer un dossier sur les enfumades du Dahra pour le déposer, appuyé d’une plainte au niveau de la Cour pénale internationale de la Haye pour génocide commis par la France.
De 1830 à 1962, plusieurs génocides ou crimes contre l’humanité ont été perpétrés à l’endroit du peuple algérien conformément à la ligne politique du gouvernement français. Indiquons pour confirmer cette ligne, le 4 décembre 1852, Pélissier passé au rang de général à fait tué par les soldats qu’il commandait 2800 hommes, femmes et enfants, soit les deux tiers de la population de Laghouat au moyen de bombes à base de chloroforme tirées par des canons.
C’était la première fois que la France pratiquait l’usage de l’arme chimique. Pélissier est nommé ,ensuite, gouverneur général de l’Algérie, puis il est élevé au rang de maréchal. Nombre d’autres officiers français ayant fait montre d’une haine et d’un racisme systématiques et s’étant illustrés par des crimes contre l’humanité durant l’occupation française de l’Algérie ont gravi avec facilités les échelles de la hiérarchie et ont été honorés.
Charef .N

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