Nouveau gouvernement Mission : conduire le pays vers l’émergence
Le chef de l’Etat a confirmé certaines compétences et opté aussi pour des visages nouveaux pour le grand public, bien qu’ayant déjà montré une grande efficacité dans des postes anciennement occupés.
Le président de la République a renouvelé, lundi, sa confiance au Premier ministre Nadir Laraboui et nommé dans la foulée les membres du nouveau gouvernement. On retiendra dans cette nouvelle équipe de nombreux portefeuilles qui n’ont pas changé de titulaires, à l’image des Affaires étrangères et de l’Energie et des Mines, dont les ministres ont été élevés au rang de ministre d’Etat et dotés de trois secrétaires d’Etat. Deux pour Ahmed Attaf, chargés de la communauté nationale à l’étranger et de l’Afrique, au moment où Mohamed Arkab hérite d’un secrétaire d’Etat aux Mines. Les ministres de l’Intérieur, des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Enseignement supérieur ont conservé leur poste, signe d’une mission bien accomplie sous le gouvernement Laraboui 1. Outre cet autre renouvellement de confiance, le nouvel exécutif voit entrer de nouvelles compétences nationales, en sus de la nomination du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général d’armée, Saïd Chanegriha, en qualité de ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale.
La configuration du gouvernement, qui annonce le retour de la Pêche au ministère de l’Agriculture, le rattachement des énergies renouvelables à l’Energie et la division du ministère du Commerces en deux départements distincts, chargés l’un du commerce intérieur et l’autre des exportations, confirme une recherche de l’efficacité, de la précision et la compétence. Le même traitement a été appliqué au secteur de la Jeunesse et des sport, puisque ce dernier compte désormais deux ministère, des Sports et de la Jeunesse. Outre ces qualités recherchées dans la composante de l’équipe de Nadir Larbaoui, on constatera quelques départs, notamment à la tête de l’Education nationale, de l’Industrie, de la Poste et des télécommunication, ainsi que la Communication. Tous ces départements changent de locataires. Pour cela, le chef de l’Etat a opté pour des visages nouveaux pour le grand public, bien qu’ayant déjà montré une grande efficacité dans des postes anciennement occupés. Parmi ces nouvelles têtes, on retiendra l’ancien wali d’Oran qui a été promu à la tête des Transports.
Pour ce qui concerne la représentation féminine dans ce gouvernement, on en compte 6 membres, dont Mme Houria Meddahi qui a été nommée ministre du Tourisme et des Métiers de l’artisanat, Mme Nadjiba Djilali ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie. Signe d’une volonté des plus hautes autorités du pays d’accorder de l’importance à la qualité de la vie des Algériens. Ce département ne passera pas inaperçu au regard des familles aux quatre coins du pays qui aspirent à de meilleures conditions de vie, notamment les aspects liés aux divertissements qui, faut-il en convenir, manque dans certaines wilayas du pays.
Retenons également que le président de la République a chargé des membres du Gouvernement d’autres portefeuilles ministériels. Ainsi, l’ancienne ministre de la Culture a été nommée ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, l’ancienne ministre de la Solidarité a été nommée ministre des Relations avec le Parlement, tandis que l’ancien ministre de l’Economie de la connaissance a été nommé ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Il y a lieu de noter également qu’un ministère délégué chargé de la Production pharmaceutique a été crée auprès du ministère de l’Industrie.
La déduction à faire concernant cette liste est relatif à un souci d’efficacité en renforçant certains ministères qui auront d’importantes tâches à accomplir, de spécialiser d’autres pour mieux recadrer certaines activités essentielles pour le pays et redonner du souffle à quelques autres départements qui n’avaient pas spécialement brillé lors de l’exercice précédent.
Nadera Belkacemi