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Election présidentielle : sept jours pour connaître les candidats

Le processus de traitement des dossiers de candidature a donc débuté, avant-hier, et se terminera jeudi prochain, date à laquelle l’opinion nationale connaîtra l’identité des candidats officiels à la prochaine présidentielle.

L’Anie a entamé la délicate opération de validation des candidatures. Sur les 16 prétendants qui ont déposé leurs dossiers, il est probable que certains seront éliminés pour n’avoir pas rempli toutes les conditions d’éligibilité. Il convient de souligner que le critère le plus important, au-delà des profils des candidats, est manifestement le nombre de parrainages collectés. Il reste que même si l’on devine aisément le poids des uns et des autres, l’Anie est légalement dans l’obligation de traiter tous les candidats sur le même pied d’égalité. Dans ce dossier, outre «la déclaration de candidature à la Présidence de la République» consécutive au «dépôt d’une demande d’enregistrement auprès du président de l’ANIE par le candidat lui-même contre remise d’un récépissé», l’Anie rappelle dans un document rendu public la nécessité que figure dans la déclaration de candidature, «les nom, prénom, émargement, profession et adresse de l’intéressé, accompagnée d’un dossier comportant les pièces contenues dans les articles susmentionnés». L’autre condition tient à l’obligation pour le candidat de présenter une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers 29 wilayas. Sinon, le même candidat est tenu de présenter 50.000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 29 wilayas, également. La même loi souligne que le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200. Il va de soi que ce dossier est impératif dans l’acte de candidature, c’est même le principal atout du candidat.

L’opération de validation suppose donc le contrôle de la véracité du contenant du dossier. Les signatures doivent parvenir légalisées au niveau de l’Autorité indépendante pour qu’elle puisse statuer sur la validité des candidatures. Cette opération durera, au terme de la loi, pas moins de 7 jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature.

La prochaine étape sera conduite par la Cour constitutionnelle qui réceptionnera les résultats du traitement des dossiers, sous 24 heures seulement. La décision de l’Autorité indépendante est immédiatement notifiée à l’intéressé. En cas de rejet, il peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de quarante-huit (48) heures qui suivent l’heure de la notification.

La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection du président de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de 7 jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l’Autorité indépendante. Le retrait du candidat n’est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par la Cour constitutionnelle, sauf en cas d’empêchement grave légalement constaté par la Cour constitutionnelle ou en cas de décès de l’intéressé. Un nouveau délai est ouvert pour le dépôt d’une nouvelle candidature. Ce délai ne peut excéder le mois précédant la date du scrutin, selon la loi organique. Une fois leurs dossiers de candidature validés, les candidats commencent à présenter leurs programmes électoraux au cours de la campagne électorale, qui est déclarée ouverte 23 jours avant la date du scrutin et s’achève 3 jours avant la date de l’opération électorale proprement dite.

Tout ce processus a donc débuté avant-hier et se terminera jeudi prochain, date à laquelle on saura l’identité des candidats officiels à la prochaine présidentielle.

Anissa Mesdouf

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