Numérisation : impératif de généraliser la digitalisation pour booster l’économie
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé le gouvernement à généraliser la numérisation à tous les secteurs sans exception.
L’impératif d’atteindre cet objectif a été souligné, hier, par le président de la Fédération du Numérique et président directeur général Alpha Computer, Souheil Guessoum, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a indiqué que la numérisation et la digitalisation constituent une condition sine qua non pour le développement économique de chaque pays. « La corrélation entre digitalisation et croissance est une corrélation établie : tous les pays qui ont réalisé beaucoup de croissance l’ont réalisée parce que la digitalisation de leur économie et de leur système socio-économique était avérée, dont la numérisation est un point stratégique pour notre pays », a-t-il souligné. Il a affirmé que la numérisation doit toucher tous les secteurs citant l’exemple de l’économie, le volet social, la santé, l’agriculture, entre autres, à condition de prendre en compte l’aspect sécuritaire.
Affirmant que le numérique constitue un domaine pourvoyeur d’argent et créateur de richesse, M. Guessoum a indiqué que les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ont une capitalisation boursière de 10 000 milliards de dollars, ce qui représente plus de 20% des capitalisations boursières aux États-Unis. « Les GAFAM dépassent la capitalisation boursière de l’Europe pour dire à quel point il est important pour une économie d’avoir des sociétés dans le numérique qui soient fortes, puissantes et souveraines », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les mécanismes nécessaires pour lancer la deuxième phase de processus de la numérisation en Algérie, une des instructions du chef de l’Etat, l’invité de la radio nationale a indiqué qu’il existe plusieurs phases dans la numérisation. Selon lui, la première phase concerne les plateformes indépendantes de paiement électronique et informatique dématérialisée comme pour obtenir des documents en ligne et à distance, affirmant que l’Algérie a beaucoup avancé dans cette phase.
La deuxième phase concerne l’interconnexion c’est-à-dire la dématérialisation des process. « Même si l’Algérie a relativement bien avancé dans le processus de digitalisation des services, la faiblesse d’aujourd’hui reste l’interconnexion des différents services », a-t-il déploré. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas encore arrivés à avoir une plateforme ou je pourrais payer toutes mes factures en un seul clic ».
Il convient de rappeler que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée dimanche dernier, l’accélération de la cadence du travail pour entamer la deuxième phase du processus de numérisation, a indique un communiqué du Conseil des ministres. «Concernant le Rapport d’étape sur l’état d’avancement du processus de numérisation et après présentation du premier rapport d’étape par Madame la Haut-commissaire à la numérisation, Monsieur le président de la République a ordonné l’accélération de la cadence du travail pour entamer la deuxième phase du projet et soumettre ensuite ledit rapport pour présentation à la prochaine réunion du Conseil des ministres», précise la même source.
Mohand S
