
Oran : journée d’étude sur l’action collective et l’engagement commun face aux défis de l’eau
L’Agence du bassin hydrographique Oranie – Chott Chergui, relevant de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agir), a organisé, jeudi à la salle des conférences de la mosquée pôle «Abdelhamid Ibn Badis», une journée d’étude sur «l’action collective et l’engagement commun face aux défis de l’eau».
La rencontre a réuni des cadres et spécialistes du secteur des ressources en eau, des représentants d’entreprises publiques et privées, ainsi que des experts et universitaires. Plusieurs communications ont été présentées autour de la consommation rationnelle de l’eau, la réutilisation des eaux usées traitées et les solutions innovantes pour faire face à la pression hydrique.
Dans son allocution d’ouverture, le directeur de l’Agence du bassin hydrographique Oranie – Chott Chergui, M. Mohamed Tabache, a souligné que la conjoncture actuelle impose la conjugaison des efforts pour adopter une vision unifiée et globale de gestion des ressources hydriques, reposant sur la rationalisation de la consommation et l’élargissement des alternatives d’exploitation, dans un contexte de changements climatiques, de faibles précipitations et de demande croissante en eau. Pour sa part, la directrice locale des ressources en eau, Mme Nassima Tahri, a souligné que la wilaya d’Oran a bénéficié de projets structurants, notamment l’usine de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc, afin de sécuriser l’alimentation en eau potable de la wilaya et des wilayas avoisinantes.
Plusieurs communications ont été présentées, lors de cette journée, portant entre autres sur «la rationalisation de la consommation et l’application d’une tarification par paliers en fonction de l’augmentation de la consommation», présentée par la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), «la sécheresse et l’efficacité du système MAO (Mostaganem-Arzew-Oran) : diagnostic et propositions», présentée par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANDT), ainsi que «le dessalement de l’eau de mer comme solution pour l’Ouest du pays», par la société Algérienne de l’énergie (AEC).
La rencontre a également été marquée par la présentation d’un projet de recherche académique par des étudiants de l’université de Maghnia sur la création d’une startup utilisant la modélisation numérique pour développer des solutions innovantes dans la gestion des réseaux d’assainissement urbains, avec une étude de cas menée dans la commune de Bab El Assa (wilaya de Tlemcen). Une initiative qui met en évidence l’importance d’intégrer la jeunesse et la recherche scientifique dans les stratégies nationales. Les travaux ont été clôturés par un débat ouvert entre les participants et l’adoption d’une série de recommandations, dont la consolidation de la gouvernance hydrique, l’élargissement de la réutilisation des eaux traitées dans divers domaines, l’encouragement du partenariat avec les startups et l’innovation technologique, ainsi que le renforcement des campagnes de sensibilisation pour ancrer la culture de l’économie d’eau, considérée comme une ressource vitale et stratégique.