Le nouveau code des investissements a été discuté, hier, en Conseil des ministres dont l’objectif est de mettre en place les mécanismes pour libérer et booster l’investissement à travers la lutte contre les lourdeurs administratives.
En réaction à l’examen du nouveau code des investissements et sur ce que les opérateurs attendent comme résultats sur le terrain que pourra apporter ce texte, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelouahab Ziani, a affirmé que ce code est très attendu par le patronat et le monde économique. Il a indiqué, lors de son passage hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, que des orientations ont été données par les opérateurs économiques pour enrichir ce code, tout en soulignant que «la primeur doit d’abord revenir aux Algériens qui sont déjà ici, qui produisent ; ils voudraient donc voir améliorer ce code des investissements». M. Ziani a estimé lors de son intervention que le climat des affaires va s’améliorer avec l’avènement du nouveau code de l’investissement à travers la concrétisation des revendications des acteurs de la sphère économique en Algérie.
Dans le même contexte, M. Ziani a souligné l’impératif pour chaque pays d’améliorer sa production locale. «Chaque pays est en train de penser comment essayer de produire et d’avoir les meilleures rentabilités pour ne dépendre que de soi-même», a-t-il déclaré, affirmant que l’Algérie est dans cette logique, citant l’exemple de la production locale de colza. «Nous avons produit beaucoup de colza ; nous avons une industrie pour triturer de l’huile en Algérie. Nous avons réussi à planter des milliers d’hectares de colza et aujourd’hui nous pouvons devenir autonomes et aussi excédentaires pour exporter ce colza vu la guerre entre la Russie et l’Ukraine», a-t-il détaillé. L’intervenant a affirmé que l’agriculture sera relancée grâce au nouveau code des investissements et grâce aussi à la nouvelle plateforme du ministère de l’Agriculture qui va aider les investisseurs à s’installer dans les grandes superficies pour essayer de devenir autonomes.
Interrogé sur la création de Algeria Invest, une plateforme digitale dédiée à l’investissement en Algérie, M. Ziani a affirmé que «toutes les institutions doivent être autour de Algeria Invest pour libérer, accompagner et aider l’investisseur national ou étranger pour obtenir les autorisations nécessaires que tout le monde peine à avoir». L’intervenant a estimé que Algeria Invest deviendra un challenge afin de faciliter l’accompagnement de l’investisseur, surtout l’investisseur étranger. Le président de la CIPA a souligné que cette plateforme «va démolir tout ce qui est bureaucratie en devenant un guichet unique pour l’accompagnement des projets qui sont intéressants et qui intéressent l’Algérie».
Concernant la législation régissant le monde économique, L’intervenant a déploré le retard dans la publication des textes d’application de certaines lois. «Il faut rompre avec ces pratiques et le Parlement doit travailler à fond sur ce sujet et soutenir le président de la République parce qu’il a une nouvelle vision c’est de mettre l’entreprise au cœur de l’économie», a-t-il plaidé.
Samir Hamiche