Oran Aujourd'hui

Plantation de 8 000 arbres à la forêt de l’université USTO : mieux vaut tard que jamais

Dans le cadre de la campagne nationale de reboisement initiée par le ministère de l’Agriculture à partir du 25 octobre et visant à la plantation d’un million d’arbres à travers tout le pays, les services de la wilaya d’Oran ont annoncé une opération de plantation de 8000 arbres dans la grande enceinte de l’Université USTO.
D’autres sites de plantation auraient été répertoriés et aménagés par la Conservation des forêts d’Oran afin de participer plus activement à cette journée de reboisement dédié à l’environnement. Depuis le début de la semaine en cours, les équipes des subdivisions forestières de certaines daïras, accompagnées d’éléments de la Protection civile, ont procédé à des travaux de préparation des terrains devant recevoir les nouvelles plantations d’arbres.
Des opérations, soulignent les services concernés, qui s’étendront progressivement à d’autres sites de la wilaya, «choisis pour leur potentiel écologique et leur accessibilité». Néanmoins c’est la forêt à l’intérieur du site de l’Université des Sciences et de la Technologie Mohamed-Boudiaf (USTO) qui a été retenue comme site-symbole pilote par le conservateur des forêts d’Oran, le recteur de l’université et un collectif d’enseignants. Une délégation qui a supervisé la logistique nécessaire à la réussite de cette action de plantation de 8 000 jeunes plants prévue pour le 25 octobre.
On se souvient qu’en décembre 2020, il y a déjà prés de cinq ans, des cadres de la direction de l’environnement accompagnés par des membres d’une association locale d’ornithologie avaient visité ce grand espace boisé à l’intérieur de l’université Mohamed Boudiaf (USTO) pour constater, et dénoncer, la prolifération de la chenille processionnaire, un parasite qui s’attaque aux arbres qui étaient déjà malades et bien touchés dans cette forêt en déperdition qui s’étalait sur plus de cinq hectares. A l’époque, commentateurs et mauvaises langues locales se sont interrogé sur l’absence de techniciens de la conservation des forêts qui ont justement pour mission de préserver la santé du couvert végétal.
Par ailleurs, même les opérations de nettoyage, d’entretien et débroussaillage de cette forêt étaient soi-disant organisées par l’administration de l’université et les syndicats étudiants qui se déclaraient jadis mobilisés bénévolement pour ce genre d’actions. Malheureusement, malgré les programmes souvent annoncés à l’époque par les services des forêts en partenariat avec l’administration de l’Université, cette grande superficie boisée n’a jamais pus être convenablement entretenue et protégée selon les règles de l’art.
La régénération des arbres malades n’a pas été assurée et même les opérations annoncées de plantation de nouvelles espèces plus résistantes à l’attaque de la chenille processionnaire n’ont pas tenu leurs promesses. Seule la Direction locale de l’environnement se retrouvait à l’époque aux premières lignes de cette lutte annoncée pour la protection des arbres et des plantations en milieu urbain.
Une mission impliquant plusieurs acteurs, dont la mairie, l’institut local de la protection des végétaux et la Conservation des forêts. Selon un expert, le manque de coordination et l’empiétement dans les attributions ont fini à l’époque par accentuer une ambiance inconfortable de conflits de compétences et de renoncement, chaque institution rejetant la responsabilité sur l’autre.
Aujourd’hui, ce projet de plantation de 8 000 arbres dans la forêt dégarnie située sur le «territoire» de l’Université, pourrait enfin ouvrir la porte au progrès et à l’efficacité en matière de protection de la nature et de l’environnement.

Par S.Benali

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