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Pour booster les exportations hors hydrocarbures : la nécessaire augmentation des capacités de chargement des ports

L’Algérie a fixé l’objectif de passer de 7 à 13 milliards de dollars de recettes des exportations hors hydrocarbures à la fin de l’année en cours.

Pour réaliser ce chiffre, plusieurs démarches doivent être effectuées par les différentes parties concernées. Le consultant en export et vice-président de l’Association nationale des exportateurs algérien (ANEXAL), Ali Bey Nasri, a qualifié cet objectif d’ambitieux lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. « Doubler en une année les exportations hors hydrocarbures est un challenge et restera un objectif à atteindre, mais il faut réunir les conditions nécessaires et les ministères concernés travaillent dans ce sens », a-t-il déclaré.

Il a évoqué certaines pistes qui permettront d’atteindre le chiffre de 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Il a souligné dans ce cadre l’impératif d’augmenter les capacités de chargement des ports nationaux. Donnant l’exemple du ciment, M. Nasri a affirmé que les capacités actuelles de chargement des ports ne sont pas en mesure d’augmenter les volumes d’exportation de ce produit. « Nous exportons environ 9 millions de tonnes de ciment par an. Nous avons un potentiel qui peut atteindre jusqu’à 15 ou 16 millions d’exportation. Malheureusement, nos ports ne peuvent pas prendre en charge ce volume-là », a-t-il indiqué. Le consultant en export a donné un autre exemple pour appuyer son appel à augmenter les capacités des ports. Il a indiqué que le complexe sidérurgique Tosyali Algérie d’Oran rencontre le même problème, à savoir les capacités insuffisantes de chargement du clinker.

Par ailleurs, l’intervenant a mis en avant la nécessité d’encourager la formation des personnes exerçant dans le secteur de l’export. « Former est une nécessité car aucune entreprise exportatrice ne peut valablement durer à l’étranger si elle n’a pas les compétences », a-t-il soutenu. Il a affirmé avoir proposé en 2011 la création au sein des écoles de commerce une formation spécialisée dans l’exportation, déplorant également l’abandon de la formation de cadres exports qui a été créée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). « Il y a une formation dispensée par la CACI, en collaboration avec un pays étranger. C’était la formation de cadres exports pendant 18 mois, malheureusement elle a été abandonnée », a-t-il déploré, faisant savoir que l’export comporte 18 métiers.

Outre l’augmentation des capacités de chargement des ports et la formation, Ali Bey Nasri a mis en avant la nécessité pour les entreprises de créer dans leurs structures des directions et des départements dédiés à l’export. S’agissant du volet réglementaire, le vice-président de l’ANEXAL a appelé à accélérer la publication des textes d’application des lois dont la loi sur l’investissement.

Mohand S

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