Oran Aujourd'hui

Préparatifs de la saison hivernale

Comme chaque année en cette même période, la prochaine arrivée des grosses chutes de pluie hivernales sont au cœur des préoccupations des autorités locales. La traversée de l’hiver risque en effet d’être encore marquée par les pénibles désagréments causés par le mauvais fonctionnement du réseau d’évacuation des eaux pluviales de la ville d’Oran. On se souvient de toutes ces années précédentes où, en l’espace de quelques heures, des ronds-points et des artères étaient totalement submergées par les eaux de pluie, occasionnant de grands désagréments aux piétons et à des automobilistes bloqués dans la circulation. Les ronds-points d’El bahia, de la cité Djamel et les axes menant vers les zones d’habitat à l’est de la ville étaient particulièrement touchées par les inondations. Ici et là, des rues et ruelles se transformaient en lacs impossibles à traverser. Il est vrai que depuis ces quatre dernières années les autorités locales ont redoublé d’efforts et d’initiatives pour lancer à l’avance des opérations d’entretien et de maintenance des réseaux et des avaloirs devant permettre le drainage optimal des eaux pluviales. Même le mode de gestion de crise en cas d’inondation a été revu et amélioré. Mais on sait cependant que rien ne peut stopper ce phénomène naturel et qu’une catastrophe éventuelle peut toujours arriver. Et les Oranais, habitués à vivre chaque hiver la hantise des inondations, des glissements de terrain ou des effondrement dans les bâtisses du vieux bâti semblent cette année un peu réconfortés par les annonces de la wilaya et des services techniques de la commune d’Oran qui ont reçu de fermes instructions pour le «recensement» des habitations situées dans les zones à risque, telles que les flancs de montagne, les terrains en pente ou les rives des oueds. Une opération de recensement, précisent les sources proches de l’APC, qui fait suite aux «directives lancées par le gouvernement pour éviter les catastrophes liées aux inondations». Ce qui n’a pas manqué encore une fois de chagriner les mauvaises langues locales qui estiment à juste titre que ce genre d’action relève des missions fondamentales des municipalités qui ne devraient pas attendre des ordres et des instructions pour agir. Sur le territoire de la commune d’Oran, il ne faut pas être grand expert pour connaître et localiser tous les «points noirs » à grands risques d’inondations en cas de grandes chutes de pluie. On sait combien la ville d’Oran a souffert durant l’ancienne période de gouvernance du laxisme et du déficit de rigueur dans la politique de gestion et de maintenance de la Ville. Les chaussées, déjà détériorées par les nids de poule et les tranchées, voyaient après chaque hiver leur revêtement de bitume arraché par les torrents d’eaux ruisselantes. Chaque hiver, la pluie dévoile les échecs, la médiocrité et les tricheries commises dans les opérations d’entretien et de maintenance de la voirie. Malgré les efforts indéniables fournis par certains responsables et élus locaux pour améliorer l’état des lieux, la majorité des Oranais demeurent plutôt sceptiques et pessimistes face à l’ampleur des contraintes, des carences et des insuffisances constatées dans la mise en œuvre des opérations de maintenance du cadre urbain pourtant régulièrement annoncées et programmées.

Par S.Benali

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