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Programmes de protection sociale des enfants : le CNESE lance une vaste étude

L’étude du CNESE devrait déboucher sur des résultats qui permettront aux pouvoirs publics de disposer d’une cartographie on ne peut plus précise de la prise en charge sociale des adolescents et des enfants en Algérie.

Quels sont les droits de l’enfant et de l’adolescent algérien ? Sont-ils respectés, promus par les autorités ou constituent-ils la cinquième roue de la charrette ? Ces questions seront posées par les enquêteurs du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). Cette institution constitutionnelle bénéficiera de l’appui de l’Unicef pour réaliser son enquête sur le terrain. La masse d’information qu’elle recueillera constituera un précieux outil pour les pouvoirs publics qui devront travailler à combler les insuffisances constatées. Cette initiative est donc une sérieuse contribution du CNESE qui, «dans le cadre de ses missions d’évaluation des politiques publiques» lancera avec le concours «de l’Unicef, une étude intitulée «Analyse des programmes nationaux de protection sociale en Algérie en relation avec la réalisation des droits des enfants et des adolescents», lit-on dans un communiqué rendu public par le CNESE. Concrètement, ce travail qui obéira à des règles scientifiques servira à «identifier les avantages, les lacunes et les limites du système national de protection sociale». Le but final de l’action consiste bien entendu à «informer et orienter les décideurs vers une proposition de réformes ou de réajustements». Cela permettra de rendre «les programmes de protection sociale mieux adaptés aux besoins des enfants», poursuit la même source.
Pour cela, «le CNESE a mis en place un comité technique interministériel composé de représentants sectoriels concernés par la mise en œuvre des différents programmes de protection sociale», retient le communiqué, révélant que «ce comité représente un espace d’échange et de consultation sur les questions soulevées par l’étude», a-t-on souligné.
A ce titre, «une mission de terrain a été organisée avec l’appui de secteurs institutionnels dont le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire (MICLAT)», ajoute encore le communiqué, qui n’omet pas de relever les échanges et les entretiens qui «ont eu lieu aux niveaux central et local en présence d’experts». Ceci a conduit à «recueillir des informations qualitatives en plus de celles fournies par les sources administratives et les enquêtes nationales, afin d’établir un état des lieux qualitatif et quantitatif des programmes de protection sociale», signale-t-on de même source.
Détaillant l’opération, le communiqué du CNESE rapporte qu’au niveau central, «les échanges ont eu lieu entre le 15 et le 19 janvier 2023 avec les responsables des programmes de protection sociale au niveau des ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, de la Santé, de l’Education nationale, de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme (MSNFCF) dont l’Agence de développement social (ADS), du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale dont la CNAS, la CNR, la CASNOS et la CNAC, de l’Habitat et des Finances». Un vaste panel qui renseigne sur le sérieux de la démarche.
Au plan local, un niveau extrêmement important pour l’exactitude des chiffres, le CNESE a fait savoir qu’ «une délégation, composée de représentants du CNESE, de l’Unicef et d’experts, ainsi que de représentants du MICLAT, du MSNFCF et de l’ADS s’est rendue, entre le 22 et le 28 janvier 2023, au niveau de quatre wilayas : Annaba, M’sila, Laghouat et Oran».
Dans ce sens, «des entretiens ont eu lieu auprès de trois groupes cibles: les responsables sectoriels locaux chargés des programmes de protection sociale, les bénéficiaires des programmes de protection sociale et les acteurs de la société civile activant dans le domaine social à l’adresse des enfants et des adolescents». Le canevas de l’enquête ainsi mis en place, devrait déboucher sur des résultats qui permettront aux pouvoirs publics de disposer d’une cartographie on ne peut plus précise de la prise en charge sociale des adolescents et des enfants en Algérie.
Yahia Bourit

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