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Projet du gazoduc TSGP : l’étude de faisabilité mise à jour dans six mois

Le contrat relatif à la mise à jour de l’étude de faisabilité du TSGP a été signé le 11 février à Alger, à l’issue de la quatrième réunion ministérielle tripartite de suivi du projet.

Signé récemment par les trois ministres, algérien, nigérien et nigérian, le contrat pour la mise à jour de l’étude de faisabilité du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) devrait lancer la procédure qui prendra six mois. A cette date, les trois pays auront passé un cap important et sauront la durée effective de réalisation de cette infrastructure stratégique pour le développement économique des trois pays. Cette première opération élude définitivement toute spéculation sur le devenir de ce projet vieux de près de 25 ans et qui connaît un début de réalisation effectif. Reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger pour transporter du gaz naturel vers l’Europe, TSGP entrera dans une phase active à l’issue de la présentation des résultats de l’étude, c’est çà dire dans six mois. C’est ce qu’a annoncé un responsable du groupe Sonatrach sur les ondes de la Radio algérienne. Rachid Zerdani, directeur conseiller du PDG de Sonatrach, a précisé que « cette étude sera réalisée dans un délai de six mois par le même consultant qui a mené l’étude initiale, à savoir Penspen». Le contrat relatif à la mise à jour de l’étude de faisabilité du TSGP a été signé le 11 février à Alger, à l’issue de la quatrième réunion ministérielle tripartite de suivi du projet.
Le consultant chargé de l’étude devra principalement actualiser les modèles d’estimation, tout en tenant compte de l’évolution du marché gazier et de ses perspectives, a souligné le responsable. Cette nouvelle étude, dont le coût est estimé à plus d’un million de dollars et qui sera financée par les trois compagnies pétrolières nationales des pays concernés (Sonatrach, Sonidep et NNPC), portera sur deux volets principaux : commercial et technique. Le volet commercial concernera les volumes de gaz à exporter depuis le Nigeria ainsi que les perspectives de la demande européenne. Quant au volet technique, il inclura la révision du tracé, les spécifications du gaz exporté, la capacité du gazoduc et le nombre de stations de compression à installer.
La mise à jour concernera également le coût d’investissement, selon M. Zerdani insistant sur le fait que l’étude devra intégrer toutes les optimisations possibles pour réduire ce coût. En outre, l’étude couvrira le planning du projet, en précisant la durée nécessaire pour chaque étape, l’impact environnemental (effets sur les zones désertiques, émissions de CO2, etc.),
l’impact social, l’évolution des législations relatives aux hydrocarbures dans les trois pays concernés et sur le marché européen.
Selon le responsable, cette étude permettra de définir les stratégies d’accélération de la réalisation du projet, afin d’entamer l’exploitation du TSGP dans les meilleurs délais. Le facteur temps est effectivement important dans un monde qui évolue très vite. La donne géopolitique qui intervient régulièrement dans le secteur énergétique est en passe d’évoluer à travers les négociations russo-américaines sur le sort réservé à l’Ukraine. La guerre qui y fait rage depuis plus de 2 ans pourrait, en effet, prendre fin.
A cette perspective, dont l’influence sur les prix des hydrocarbures s’ajoutera, à n’en pas douter, d’autres facteurs qui imprimeront leur empreinte sur le marché international. Il reste que quelque soit l’évolution de la situation politique et économique mondiale, l’Algérie et le Nigeria demeureront des acteurs africains de premier plan, dans le domaine des énergies, que celles-ci soient fossiles ou renouvelables.
Yahia Bourit

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