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Ramadhan : «Les prix sont impactés par le comportement des citoyens»

Le directeur des études et de la prospection au ministère du Commerce, Abdallah Benhalla, a indiqué qu’en prévision du mois de Ramadhan, le ministère du Commerce a anticipé les préparatifs et assuré le suivi des actions entreprises à l’objet de réguler l’approvisionnement du marché national et stabiliser les prix.

Lors de son passage hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a toutefois pointé du doigt la distribution et le comportement des citoyens. «Le problème réside dans la distribution et l’achat massif de produits issus du marché informel», a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’en dépit de la mise en place de marchés de proximité, d’importations d’appoint et de ventes promotionnelles, ces efforts ne suffisent pas toujours à résorber les tensions d’approvisionnement. Selon lui, le ministère du Commerce a pris des dispositions bien en amont en collaboration avec les différents acteurs économiques, notamment les producteurs, importateurs et agriculteurs. L’objectif : assurer une disponibilité optimale des produits de consommation tout au long du mois sacré. «Comme l’année dernière, tous les intervenants de la chaîne de production et de distribution sont mobilisés», a assuré M. Benhalla, saluant l’implication de l’Union générale des commerçants algériens, des associations de protection des consommateurs et du CREA. Dès janvier, plusieurs réunions ont été organisées avec les producteurs de sucre et d’huile pour augmenter leur capacité de production. Des inspections sur le terrain ont permis d’évaluer les capacités réelles des unités de production.
Par ailleurs, les importateurs de viandes et de café ont été sollicités pour garantir une offre suffisante. Des rencontres ont également eu lieu avec les gérants des minoteries et des marchés de gros. Une coopération renforcée avec les associations de protection des consommateurs a aussi permis d’obtenir une baisse des prix sur environ 100 produits essentiels. Les cellules de veille installées au niveau des wilayas suivent de près les fluctuations du marché pour garantir un approvisionnement régulier et détecter d’éventuels déséquilibres.
Un des obstacles majeurs à la stabilisation du marché reste l’informel, mais aussi l’exploitation insuffisante des infrastructures marchandes. «Il existe 618 marchés mal exploités ou carrément abandonnés «, déplore M. Benhalla. Selon lui, certains commerçants refusent de rejoindre ces marchés en raison de marges bénéficiaires jugées trop faibles et préfèrent opérer dans l’informel. Le ministère préconise donc de revoir les modalités d’exploitation de ces marchés et d’accélérer l’ouverture de nouveaux marchés de gros pour améliorer l’approvisionnement. La société publique Magro, en charge de la gestion de ces infrastructures, verra son rôle renforcé avec la mise en place de plateformes logistiques pour mieux réguler le marché et faciliter l’approvisionnement des régions, notamment le Grand Sud.

Mohand S

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