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Ramadhan: période de distribution intensive de l’aide alimentaire

Comme chaque année, le mois sacré de Ramadhan est pour bon nombre d’acteurs sociaux l’occasion de montrer leur attachement sincère, ou parfois hélas intéressé, aux actions caritatives de solidarité. Un grand nombre d’organismes et d’associations diverses, parfois méconnues du grand public, s’investissent chaque mois de Ramadhan dans ce créneau de la solidarité pour collecter et rassembler des dons, en nature ou en espèces, afin de les distribuer aux nécessiteux et aux démunis.
Sans compter les institutions et les organisations officielles chargées du secours et de l’aide aux plus fragiles, telles que les APC, le Croissant rouge, les SMA, et bien d’autres sigles, plusieurs associations caritatives, voire même culturelles ou sportives, s’impliquent dans ce créneau annuel de la solidarité en organisant des points de restauration fixes ou en distribuant des colis alimentaires connus sou le nom de «paniers de Ramadhan». Même des résidents de certains quartiers et grandes cités d’habitat ne ratent pas l’occasion de se regrouper autour de l’Imam pour installer à la mosquée un lieu de collecte de dons, d’achat et de distribution de denrées alimentaires payées par de petits ou grands «bienfaiteurs», en concurrence avec les campagnes du «couffin de Ramadhan» distribué par les APC. On pourrait sans doute applaudir à tous ces élans de solidarité active durant le mois de Ramadhan sacré.
Mais comme chaque année, l’ambiance de désordre, de précipitation et d’anarchie constatée ici et là laisse planer quelques relents de doute sur les motivations de certains animateurs zélés connus pour leur empressement à «activer» en même temps sur plusieurs registres et plusieurs opérations nécessitant la collecte de dons ou de cadeaux divers auprès de mécènes et autres sponsors.
On se souvient, il y a plus d’une quinzaine d’années, de ces vieilles associations locales éphémères qui organisaient des collectes de fonds pour financer de présumées actions de nettoyage et de préservation de sites naturels inscrits au patrimoine de la ville. La promenade «Ibn Badis», plus connue sous l’ancien nom de promenade Létang, et le grand jardin des plantes de M’dina Jdida étaient bien souvent les lieux choisis pour des journées de volontariat pour le nettoyage et le rafistolage des allées et des aires de plantations. Des journées de volontariat annoncées dans des conditions plutôt opaques d’organisation et de fonctionnement, et qui ne pouvaient avoir un impact significatif sur l’état des lieux déplorable du site naturel concerné.
Un peu à l’image de la solidarité durant la période de jeûne qui ne saurait bousculer durablement les écarts et les déséquilibres sociaux motivant les campagnes conjoncturelles de distribution de l’aide alimentaire aux pauvres et aux nécessiteux.
Par S.Benali

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