Rencontre sur les fake news : appel à une lutte basée sur des moyens juridiques et techniques
Les participants à une rencontre ayant pour thème « la fabrication des fake news via les réseaux sociaux et la manipulation de l’opinion publique », organisée mardi à Oran à l’initiative de l’Académie des recherches scientifiques et de l’interactivité culturelle « El Ouahrani », en collaboration avec l’association « Imam El Houari », ont appelé à contrer la fabrication et à la diffusion de ce genre d’informations, par des moyens juridiques et techniques afin de protéger la société et les personnes.
Dans cet ordre d’idées, Djilali Abbassa, enseignant au département de la communication de la faculté des sciences humaines et sciences islamiques de l’université Oran-2 « Ahmed Benbella », a affirmé, via une visioconférence, que « la lutte contre la fabrication et la diffusion de fake news par le biais des médias et des réseaux sociaux doit être menée avec des outils techniques et juridiques appropriés, de même qu’il faut moraliser les pratiques communicationnelles utilisées par ces réseaux et sensibiliser l’opinion publique sur les risques encourues ».
Le conférencier a insisté sur la nécessité de confirmer la véracité des informations par, notamment, les approches comparatives avec d’autres sources (officielles), et à éviter de puiser les informations à partir de comptes anonymes sur les réseaux sociaux.
Il a également souligné que « ces démarches doivent aussi porter sur le suivi de l’information publiée et l’évaluation de sa valeur informative, en plus de vérifier la conformité du support photo l’accompagnant ».
L’enseignant universitaire a affirmé, d’autre part, que la propagation rapide et dense des informations non contrôlées représente un danger pour toute société, semant notamment la diversion et la discorde et attisant les conflits entre les peuples.
M. Abbassa a, par ailleurs, fait observer que la fabrication et la diffusion de fake news est « l’œuvre » de diverses parties dont des Etats, des Organisations non gouvernementales (ONG) ayant des liens directs ou indirects avec certains Etats, ainsi que des entreprises médiatiques ou des services spécialisés dans l’élaboration et la diffusion de fausses informations (infox) et même des individus mus par le seul désir d’assurer le buzz.
A souligner que l’Académie de recherches scientifiques et de l’interaction cultuelle « El Ouahrani » a, depuis le début du mois de Ramadhan, organisé une série de rencontres animées par des universitaires et des chercheurs.