RSF avoue avoir placé l’Algérie par erreur sur la liste des utilisateurs de Pegasus
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est rétracté en publiant vendredi un erratum pour se dédire, à propos des indues accusations portées contre l’Algérie à propos d’une prétendue utilisation du logiciel israélien Pegasus à des fins d’espionnage.
« Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée », peut on lire dans cet erratum.
L’Algérie a porté plainte vendredi pour « diffamation » auprès de la justice française contre l’ONG Reporters sans frontières (RSF) après les accusations infondées de cette ONG qui est revenue sur ses affirmations.
La plainte déposée par Alger vise des déclarations de RSF publiées le 19 juillet sur son site, a affirmé l’ambassade d’Algérie en France. Dans ces déclarations, RSF affirmait que « l’Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus » et que le pays « l’utiliserait pour espionner d’autres parties ».
« Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l’Algérie », a accusé l’ambassade d’Algérie en France, soulignant que l’Algérie « dément formellement ces accusations ».
L’Algérie « ne dispose aucunement de ce logiciel et n’a jamais eu à l’utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit, avec les parties détenant cette technologie à des fins d’espionnage », conclut-elle.
Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu une liste de 50.000 numéros de téléphone, sélectionnés par les clients de NSO –la société israélienne ayant conçu Pegasus– pour être potentiellement surveillés, et l’ont partagée avec un consortium de 17 médias qui ont révélé son existence dimanche.
La liste des cibles potentielles comprend les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise, d’après l’analyse du consortium, qui en a localisé beaucoup au Maroc.