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Aïn El Türck:
Ruée vers les bureaux de poste

En ces tous premiers jours de ramadhan coïncidant avec la période des premiers reversements de salaires et de pensions de retraite, ce fut la ruée vers les deux bureaux de poste que compte la commune d’Aïn El Türck.

Une ruée toutefois contenue par les agents d’Algérie Poste mais également par les citoyens, lesquels, fait rarissime faut-il le dire, ont fait preuve de patience et de sagesse dans les files d’attente qui s’allongeaient au fur et à mesure, durant la journée. Il faut avouer que la suffisance de liquidités et la persévérance des préposés aux guichets des bureaux de Poste de Bouisseville et du centre ville, ont contribué à engendrer cette sérénité générale auprès des abonnés.
En revanche, cette sérénité, était moins remarquable dans les marchés des fruits et légumes, comme chez les bouchers et les poissonniers, où la flambée des prix, faisait pâlir les visages des ménagères et des pères de familles aux revenus modestes et même moyens. Et pour cause, comme par miracle, les prix des produits, ont du jour au lendemain, augmenté sans commune mesure, jusqu’à une fois et demi, voire deux fois dans certains cas. L’image des couffins à moitié pleins, contrastait avec celle du marché bondé de consommateurs obligés de faire des concessions et de se passer d’une large gamme d’aliments dont la cherté des prix était impossible à être supportée par la quasi-totalité des budgets. En fait il ne restait que peu d’alternatives pour bon nombre de pères de familles pour disposer d’un couffin assez garni, voire décent, surtout en ces deux premiers jours de carême lors desquels les envies culinaires se font pressantes. Bon gré, mal gré, faisant bon cœur contre mauvaise fortune, les consommateurs se sont attachés à l’essentiel pour faire leur marché, tout en minimalisant leurs besoins.
D’autant plus, que les maigres ressources seront vite consommées durant ce mois de ramadhan et que les prochains virements de mandat coïncideraient avec la fin du ramadhan et l’Aïd El Fitr. Un dilemme que doivent gérer avec philosophie les familles face, d’une part, à cette érosion drastique du pouvoir d’achat et de l’autre, à des commerçants peu scrupuleux, que rien ne dissuade, même pas un mois censé être de piété, pour augmenter autant que possible, leurs prix.
Karim.B

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