Station de dessalement de Cap Blanc : bientôt le grand soulagement ?
Les travaux de réalisation des conduites pour l’acheminement de l’eau à partir de la station de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc, sur une distance de 50 km, ainsi que deux réservoirs d’une capacité de 30 000 et 50 000 m3, devrait être réceptionné à la mi-octobre, a indiqué le wali d’Oran à la presse à l’issue d’une visite d’inspection à la station. Le wali a assuré que les travaux de réalisation de l’ensemble des canalisations et des deux réservoirs (Aïn Tassa et Mers El Kébir) est en voie d’achèvement, et que leur livraison devrait se faire dans une quinzaine de jours, vers le 15 octobre prochain. Concernant la réalisation de l’usine elle-même , le wali a souligné que le projet connaît également de grandes avancées, précisant que les travaux de génie civil sont en voie d’achèvement, et que «la réalisation de l’usine est en phase de retouches et de finitions». On rappelle que ce projet stratégique d’une capacité de production de 300 000 m3 par jour, permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau de la wilaya d’Oran et bénéficiera aux autres wilayas limitrophes, notamment Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès et Mascara. Un projet qui a été réalisé en un temps record, «aux normes internationales et avec des compétences algériennes» a souligné le wali d’Oran.Une annonce très applaudie sur les réseaux sociaux par des citoyens oranais lassés et peinés par les coupures d’eau fréquentes dans leur robinets. Des coupures et des perturbations dans l’alimentation en eau potable souvent signalées à l’avance par les services de la SEOR concernés, mais que l’on explique non seulement par le déficit de disponibilité en précieux liquide mais également par des pannes techniques dans les installations ou des détériorations de canalisations importantes devant être réparées. Des problèmes de gestion de la maintenance qui affectent notamment la grande usine de dessalement d’El Macta signalée de temps en temps à l’arrêt. Malgré les efforts et l’engagement des équipes en charge du bon fonctionnement des équipements, bon nombre d’observateurs estiment que la fréquence des arrêts d’approvisionnement en eau potable dans les robinets reste depuis quelque temps trop souvent liée aux pannes et incidents enregistrés à travers le réseau global de production et de distribution. Beaucoup rappellent les vieux discours et les grandes promesses d’anciens décideurs annonçant la fin de la crise de l’eau potable pour les Oranais qui se sont même habitués à l’eau saumâtre pour faire leur café. Le grand projet d’adduction au Gargar, dit le MAO, et la grandiose station de dessalement d’El Macta étaient censés résoudre définitivement et à long terme le problème de l’eau à Oran. Mais c’était sans compter, semble-t-il, sur la sécheresse, l’accroissement exponentiel des besoins et de la demande, et la croissance urbaine et démographique sans précédent. Ce qui allait évidemment inciter les gouvernants à lancer une politique de développement axée sur la multiplication des stations de dessalement devant soulager Oran et plusieurs autres wilaya.
Par S.Benali