A l’instar de plusieurs villes de notre pays, la crise du lait en sachet dont le prix est subventionné par l’Etat à titre de 25 dinars le litre, connaît une situation extrême au niveau du chef-lieu de la Mekerra.
D’abord, le lait est introuvable au niveau des commerces et en cas de disponibilité, c’est une vraie situation d’anarchie allant jusqu’à des disputes entre les clients et les commerçants.
Ces derniers ont inventé un nouveau mode de commerce, ils vous annoncent clairement qu’ils vendent le lait au prix réglementé de 25 dinars juste à leur fidèles clients.
Presque tous les vendeurs des différents quartiers font de même. Avant-hier, le vendeur d’une petite supérette a juré de ne pas vendre le lait qu’il lui a été délivré au début de la nuit de jeudi à vendredi et a laissé sa marchandise dans son frigo, fermant sa boutique quelques instants après. Du lait de la laiterie Giplait de l’Etat fourni aux alentours de vingt heures reste énigmatique.
D’autres commerçants préfèrent cacher le lait au prix subventionné et le vendre en cachette (il faut bien envelopper ses deux sachets) à des connaissances, amis et ceux aux liens parentaux.
Une vraie pagaille qui règne au grand dam et mécontentement des habitants qui souhaitent que cette mascarade cesse pour de bon avec une répression plus radicale de la part des pouvoirs publics. Seul soulagement et la vente du lait dans les deux espaces de vente appartenant à Giplait de Sidi Bel Abbés. L’une sise en plein centre ville près du rond-point Petit Vichy à côté de l’arrêt du tramway et la deuxième dans la cité des 2.000 logements sociaux à Tilmouni (8 km à l’est de SBA). Quant à l’huile de table aux prix variant entre 600 et 650 dinars la bouteille de cinq litres, il est quasiment inexistant.
M. Bekkar