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Agences immobilières d’Aïn El Türck:
Un manque à gagner à rattraper au plus vite

Le malheur des uns fait le bonheur des autres », dit l’adage que voudrait bien voir s’appliquer pour eux cet été, dans le sens positif s’entend, les gérants des agences immobilières d’Aïn El Türck, financièrement minés par une longue traversée du désert engendrée par les différentes vagues de confinement imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie, ayant eu pour conséquences, une quasi paralysie de leur activité de courtage et par ricochet, une absence drastique de la demande avec pour effet immédiat, un impact économique des plus foudroyants. Ce bonheur, se résumerait, selon bon nombre de gérants approchés à ce propos, dans le fait que malgré l’annonce de la réouverture partielle des frontières, les touristes nationaux seraient presque contraints de passer leurs vacances étésiens en Algérie qu’ailleurs, notamment dans les stations balnéaires.
La destination Aïn El Türck, étant l’une des plus prisée d’Algérie pour ce qu’elle offre comme avantages pour les familles, connaîtra certainement une affluence importante cet été, d’autant plus que d’une part, les budgets des citoyens algériens ont été eux aussi impactés pour se permettre des séjours à l’étranger et de l’autre, la pandémie qui y sévit, aura un effet dissuasif, estiment certains de nos interlocuteurs, qui ne voient d’ailleurs pas d’un mauvais œil, les restrictions prises par les autorités algériennes concernant les voyages à l’étranger. « Nous avons un manque à gagner à rattraper au plus vite, sous peine de mettre la clé sous le paillasson », confiera l’un d’eux, estimant que leur activité commerciale a frisé l’agonie lors de ces deux dernières années en raison de l’épidémie du coronavirus. Nombre d’entre eux ont du se mettre en veilleuse durant toute cette période et se convertir temporairement dans d’autres activités économiques en attendant des jours meilleurs, dira un agent immobilier agréé.
L’été étant propice pour la relance, ceci n’augure pas pour autant l’espoir tant suscité, confiera notre interlocuteur, dans le sens où, le particulier, qui propose la location chez lui ou encore les propriétaires de résidences en vogue depuis quelques années, opposeront une rude concurrence aux agences immobilières dont les commissions exigées sont parfois assez élevées. D’ailleurs, beaucoup de citoyens, désirant une location en bord de mer, se réfèrent de plus en plus aux réseaux sociaux où foisonnent les propositions des particuliers. Pour les agents immobiliers, il s’agit d’une concurrence déloyale, qui demande, selon eux, à être réglementée comme cela se fait dans les pays à vocation touristique. La conjoncture économique étant ce qu’elle est, les transactions de ventes et d’achats dans l’immobilier étant quasiment amorphes, la location demeure pour les agences immobilières encore en activité, le seul moyen de subsistance, nous rétorque-t-on, pour peu que les propriétaires d’habitations daignent leur faire confiance et leur confier leurs produits. En tous les cas, cette saison estivale sera déterminante pour un grand nombre d’agents immobiliers qui devront, selon quelques confidences, se résigner à l’avenir à continuer dans la même activité ou s’orienter carrément vers un autre segment pour ceux qui ont la possibilité de le faire. Ce qui n’est pas toujours évident, du fait que beaucoup de secteurs économiques emploient peu à cause des retombées de la pandémie.

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