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Une courbette de plus
Dans un dernier acte de courbettes dont n’ont le secret que les Marocains, une princesse du palais court, avec ses fidèles serviteurs, dans les couloirs déserts de la Maison Blanche pour remettre au président américain sortant, Donald Trump, la médaille du ouissam el mohammadi décernée par le roi du Maroc, pour le remercier, et son gendre Jared Kuchner, du rôle qu’ils ont eu à jouer dans la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Une cérémonie qui s’est déroulée presque en catimini, loin de la présence des gros medias, qui ont déjà tourné la page de la présidence de Trump et ses innombrables sorties de route, que ce soit à l’intérieur des Etats-Unis avec l’attaque qu’il a initiée contre le Capitole, ou à l’extérieur où il a piétiné tous les droits et la légalité internationale avec la prétendue reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental.
Dans cette Maison Blanche quasi-vide où tout le monde s’affaire à emballer les cartons pour quitter les lieux, le Makhzen a couru rendre hommage à un homme qui ne laissera derrière lui aucun grand acte digne de son nom. L’un des pires présidents de l’Amérique comme l’a qualifié le président Barack Obama. Un président qui a échoué dans tout ce qu’il a entrepris et qui a été ignoré par les chefs d’Etat et de gouvernements du monde entier, à l’exception de quatre ou cinq rois arabes traîtres qui ont sacrifié la cause palestinienne et remis l’extrémiste Netanyahu sur scène alors qu’il reste le grand bourreau des Palestiniens ces dernières décennies.
Le Maroc qui est devenu aujourd’hui le prolongement de la politique destructrice d’Israël dans la région constitue une menace réelle pour la stabilité du Maghreb et du Sahel. Un makhzen qui est apparemment prêt à tout pour s’emparer des terres sahraouis en tournant clairement le dos aux résolutions onusiennes et en reniant tous ses engagements quant à l’organisation du referendum au Sahara Occidental comme stipulé par les résolutions multiples prises aux Nations Unis.
Nous sommes quasiment en face de pratiques d’un Etat voyou, qui est prêt à s’allier avec le diable si nécessaire pour réaliser ses bas objectifs coloniaux, contre une terre dont le peuple aspire à son indépendance depuis des dizaines d’années, et qui continuera à se battre jusqu’au bout et jusqu’à l’obtention de tous ses droits et ce quelles que soient les roublardises et les traîtrises du régime du Makhzen.
Par Abdelmadjid Blidi