Plusieurs dispositions ont été prévues par les autorités pour régler le problème du manque d’eau au niveau de la capitale. Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, a effectué, hier, une visite de travail et d’inspection à certains projets de son secteur au niveau d’Alger.
Au cours de cette sortie sur le terrain, le ministre a fait savoir qu’un programme urgent sera lancé pour assurer la disponibilité de l’eau dans la capitale. Il a annoncé, à cette occasion, la réalisation de 217 puits en vue de produire 325 mètres cubes quotidiennement. Il a dans ce contexte affirmé que les causes du manque d’eau et les perturbations dans l’approvisionnement de la capitale en cette matière sont dues à la faible pluviométrie et l’absence de précipitations. M. Hasni a rappelé qu’ Alger compte 3 stations de dessalement d’eau de mer. Il s’agit de celle du quartier d’Al-Nakhil, d’une capacité de 7 500 mètres cubes par jour, et plus de la station Aïn Benian qui pompe 10 000 mètres cubes par jour.
Le ministre cite également la station de Zéralda qui entrera en service prochainement et produira 10 000 mètres cubes quotidiennement.
Le premier responsable du secteur a affirmé que ces stations permettront de réduire de 65% le recours à l’exploitation des eaux de surface. Il a indiqué aussi que 3 nouvelles stations, qui sont entrées en production, produisent 150 000 mètres cubes par jour, ce qui réduira de 95 % la dépendance aux eaux de surface.
Le ministre des Ressources en eau a annoncé également la réalisation au cours de l’année 2024 de deux stations de dessalement d’eau de mer avec une capacité de production de 300 mètres cubes à l’est et à l’ouest de la capitale. Ces projets visent aussi à réduire le recours aux eaux de surface. Il convient de rappeler que l’Algérie a connu cette année l’un des pires étés en ce qui concerne la disponibilité des ressources en eau. Cette situation a poussé les autorités à mettre en place un programme de distribution pour garantir la rationalisation de cette matière vitale.
Le 13 septembre dernier, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé, lors de sa présentation du Plan d’action du gouvernement à l’APN que le Gouvernement s’emploiera à augmenter la capacité de production d’eau par dessalement à 3,8 millions M3 par jour en 2024 et ce, au titre des mesures planifiées dans le cadre de sa volonté d’assurer l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble du territoire national avec le soutien de l’Etat. M. Benabderrahmane a indiqué qu’«afin d’atteindre la sécurité en eau et compte tenu de l’impact direct de cette matière vitale sur la qualité de vie et son rôle d’accompagnement du développement social et économique dans le pays, le gouvernement s’engagera à ce que l’ensemble du territoire national soit approvisionné en eau potable avec l’aide de l’Etat en augmentant la production d’eau par dessalement à 3,8 m3/j en 2024″.
Il a également souligné que le gouvernement s’emploiera à porter le taux de raccordement au réseau d’eau à 99%, et à rationaliser la consommation d’eau et les économies en combinant le dessalement de l’eau de mer sur une distance de 150 km, à partir du littoral, et le raccordement entre les barrages et les systèmes de transfert d’eau ainsi que l’exploitation des ressources souterraines dormantes au nord du Sahara. Quant à la garantie des services publics de base, le gouvernement s’engagera, ajoute le Premier ministre, à oeuvrer à l’amélioration de ces services, notamment l’assurance d’eau potable et d’assainissement, auxquels le gouvernement accordera «la priorité dans les années à venir». Ainsi, le gouvernement entend entretenir et réhabiliter les réseaux et équipements ainsi que numériser les différentes tâches liées à la gestion de l’eau, renforcer les mesures relatives à son économie en sus de sa préservation et de la lutte contre le gaspillage.
Samir Hamiche