Le wali d’Oran a indiqué ce jeudi 14 janvier que «plus de 18.000 familles résident dans des habitations du vieux bâti menaçant ruine», celui-ci a mis l’accent sur la nécessité de prendre sérieusement la problématique, d’autant plus que les effondrements constituent un véritable point noir ayant terni, des années durant, l’image de marque de la ville des deux Lions, El Bahia Wahrane, celle-ci se préparant à abriter les Jeux méditerranéens dans moins de 18 mois.
Ayant présidé une réunion ce jeudi, il a procédé à l’installation de deux cellules, ces dernières ont pour missions le recensement des habitations précaires et des bidonvilles situés aussi bien dans le chef-lieu de wilaya que dans les autres communes.
Les cellules comprennent les représentants des services de la daïra et de la commune d’Oran, de l’Office de promotion et de gestion immobilière, de la protection civile, de la sûreté de wilaya et de la gendarmerie nationale. Elles se mettront au travail dès le début de la semaine prochaine en recensant les habitations précaires et des bidonvilles dans la commune d’Oran, en plus des enquêtes à mener sur les occupants des immeubles classés zone rouge, menaçant ruine à tout moment.
Le dernier recensement, élaboré par l’Opgi, remonte à 2007. Celui-ci fait état de «1971 immeubles menaçant ruine». «Il est à 80% détenu par les propriétaires privés», a-t-on expliqué. Les services en charge de contrôle technique de construction ont répertorié dernièrement 650 constructions menaçant ruine.
Elles sont réparties dans neuf délégations communales du chef-lieu de wilaya. Il s’agit de Sidi El Houari, d’El Emir, de Sidi El Bachir (ex Plateau, d’El Hamri, d’El Mokrani, d’El Makarri (ex saint Eugène et d’Ibn Sina et Victor Hugo appelé communément «Tirigou». Pour l’habitat précaire, les deux cellules auront à mettre en place un fichier descriptif concernant chacun des habitations. Les dossiers seront transmis à la daïra d’Oran dès qu’ils seront peaufinés en vue de fixer les listes de bénéficiaires avant de lancer les opérations de relogement.
Yacine Redjami