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17 morts à Bousaada, Ain Oulamne et Mostaganem : le monoxyde décime deux familles entières

Les 17 décès viennent allonger la liste macabre des victimes du tueur silencieux. Pourtant, il est aisé d’éviter ce genre de catastrophe qui a endeuillé tellement de familles algériennes, en procédant à des gestes simples que les médias n’ont de cesse de diffuser à large échelle.

Deux familles décimées par le monoxyde de carbone en 24 heures. Ce ne sont pas moins de 15 personnes qui ont perdu la vie à quelques heures d’intervalle à Boussada, dans la wilaya de M’Sila et Aïn Oulmane dans la wilaya de Sétif. Ce double drame qui n’est malheureusement pas le premier, ni le dernier, témoigne de la dangerosité de ce gaz inodore qui a déjà fait des dizaines de victimes aux quatre coins du pays. Pour cause, en plus de ces drames, il a été enregistré deux autres victimes, mortes en raison d’une fuite de gaz à Mostaganem.
A Boussaada, ce sont 9 personnes d’une même famille qui sont mortes ce lundi au soir dans un appartement sis à la ville. Ils ont inhalé ce poison silencieux. Les services de la protection civile de la wilaya de M’Sila qui ont annoncé ce drame sont intervenus à 22h pour découvrir l’ensemble de la famille inerte et sans vie. Les corps des victimes âgées entre 4 et 50
ans ont été transportés à la morgue de l’hôpital de Bousaada, a indiqué le communiqué de la Protection civile. Les services de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame, bien qu’un premier constat établi par les éléments de la Protection civile fait état d’une diffusion du monoxyde de carbone, certainement causée par un matériel de chauffage défectueux.
A Ain Oulmane, dans la wilaya de Sétif, les mêmes services de la Protection civile ont constaté le décès d’une autre famille composée de 6 personnes. Elles ont été asphyxiées au monoxyde de carbone, dans leur domicile, à Mechta Boudjelikh, à proximité de la cité Cherchour, dans la commune d’Ain Oulmane. Les services de la protection civile qui ont communiqué sur ce drame, rapportent par la voix du chargé de la communication de la direction de wilaya, le capitaine Ahmed Lamamra, que les éléments de la Protection civile d’Aïn Oulmane, accompagnés de la gendarmerie nationale, sont intervenus dans la nuit de lundi à mardi, à 22H 22 minutes, dans le domicile des membres d’une famille qui n’ont pas donné signe de vie, à mechta Boudjelikh, commune d’Aïn Oulmane. Les six membres de la famille ont été trouvées mortes, à l’étage supérieur de la maison, le père, 60 ans, la mère 55 ans, le fils, 33 ans et les filles, 15, 20 et 23 ans. La cause apparente des décès s’explique par les émanations de gaz brûlé par l’appareil de chauffage, installé à l’intérieur de la pièce. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital d’Ain Oulmane, les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête, pour déterminer les circonstances exactes à l’origine de ce drame.
Les 17 décès viennent allonger la liste macabre des victimes du tueur silencieux. Pourtant, il est aisé d’éviter ce genre de catastrophe qui a endeuillé tellement de familles algériennes, en procédant à des gestes simples que les médias n’ont de cesse de diffuser à large échelle. Cela en plus des nombreuses campagne se sensibilisation. Il reste néanmoins clair que la présence sur le marché d’appareils de chauffage contrefaits constitue une cause majeure de la prolifération du phénomène de l’empoisonnement au monoxyde de carbone.
Anissa Mesdouf

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