Le secteur des énergies renouvelables constitue un vecteur de création d’emploi en Algérie dont le pays dispose d’importantes potentialités dans ce secteur.
Un total de 10 000 emplois directs seront créés grâce à la première tranche du projet de 2000 mégawatts. Ce chiffre a été communiqué, hier, par le directeur général du Cluster énergie renouvelable, Boukhalfa Yaïci, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Il va y avoir la création de 10 000 emplois directs dès le lancement de la première tranche d’une capacité de 2000 mégawatts», a-t-il déclaré. Il a affirmé dans ce cadre que les projets des énergies renouvelables constituent une opportunité très importante pour les opérateurs et pour les entreprises algériennes.
M. Yaïci a indiqué que des entreprises se sont déjà lancées dans le secteur des énergies renouvelables comme « les membres du Cluster qui ont lancé des préparatifs pour participer à l’appel d’offre de 2000 mégawatts ». Il a précisé aussi que des emplois peuvent être créés par d’autres entreprises qui pourront diversifier leurs activités en se lançant dans le secteur des énergies renouvelables. « Il y a énormément d’entreprises qui sont dans d’autres secteurs qui peuvent faire une diversification de leurs activités et venir dans le secteur des énergies renouvelables tel que Cosider ou des sociétés publiques », a-t-il ajouté.
Le même responsable a estimé que l’arrivée de ces entreprises dans le secteur des énergies renouvelables leur permet d’acquérir de l’expérience et suscitera un intérêt important pour les investisseurs. «Les investissements pourront se faire dans certaines parties de la chaîne de valeur dont les panneaux solaires, les structures, les câbles ainsi que l’électronique, ce qui renforcera le tissu industriel et réduira les importations des produits et services », a-t-il appuyé. Pour M. Yaïci, l’Algérie dispose d’un savoir-faire dans le secteur des énergies renouvelables qui nécessite d’être renforcé et de s’adapter aux progrès technologiques dans le domaine.
Interrogé sur le financement, l’intervenant a affirmé que c’est l’Etat qui assurera le financement du projet de 2000 mégawatts d’une valeur de 2 milliards de dollars, indiquant qu’il faut réfléchir à l’avenir à d’autres modes pour financer les projets du secteur. L’invité de la Radio nationale a tenu à saluer l’engagement du gouvernement et du président de la République à développer ce secteur prometteur. «Nous avons tenu des réunions avec le ministre de l’énergie et le président directeur général de la Sonelgaz, qui nous ont rassuré sur la volonté du président de la République à mettre en œuvre la stratégie de développement des énergies renouvelables », a-t-il indiqué.
Il convient de signaler qu’un deuxième appel d’offres pour la réalisation de centrales solaires d’une capacité de 2000 MW sera lancé en novembre 2023. Il intervient quelques mois après l’appel lancé par le groupe Sonelgaz fin février dernier pour la réalisation de 15 centrales solaires photovoltaïques, photovoltaïques de 80 à 220 MW, réparties sur 11 wilayas du sud et des hauts plateaux, pour une puissance totale de 2000MW. Le programme national des énergies renouvelables prévoit la réalisation de 15.000 MW à l’horizon 2035.
Mohand S