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44ème assemblée générale annuelle de Shelter Afrique Development Bank : les leviers du succès du modèle algérien

Le développement de l’industrie du logement s’inscrit dans une vision souveraine, permettant à l’Etat de maîtriser ses ressources et de soutenir ses politiques sociales sans dépendre de l’étranger. La contribution de cette industrie au PIB algérien, estimée à 12,9 %, illustre l’importance de cette filière dans l’économie nationale.

Alger abrite depuis hier et jusqu’au 17 du mois en cours, la 44ème assemblée générale annuelle de Shelter Afrique Development Bank. Cet événement intervient au moment où l’Algérie est en cours de distribuer plus de 100 milles logements. Dans son allocution, le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi a mis en exergue l’évolution remarquable qu’a connue le pays dans le domaine de l’habitat au cours de son histoire. Le processus engagé par l’Etat dans un objectif prioritairement social a permis au pays de se distinguer comme l’un des rares à développer une politique de logement d’une grande générosité, adaptée aux besoins de sa population et reflet d’un engagement fort de l’État envers le bien-être social.
Cette politique trouve ses racines dans l’aspiration à l’émancipation nationale et à la justice sociale, inscrite dès les premières heures de la lutte pour l’indépendance. La déclaration du 1er novembre 1954 constitue en cela un socle idéologique essentiel. Elle souligne la volonté de construire une société basée sur la justice, l’égalité et la solidarité, principes qui ont orienté les politiques publiques, notamment dans le domaine du logement.
Au fil des décennies, cette politique s’est structurée en plusieurs étapes fondamentales. La période post-indépendance a été marquée par la mise en place de programmes publics massifs, notamment la création de nombreux complexes résidentiels et de quartiers populaires. La volonté était de réduire les inégalités sociales en offrant des logements à prix abordables, tout en favorisant la cohésion sociale.
La politique du logement a connu une accélération avec des programmes innovants comme l’AADL, qui a permis de réaliser des logements, dont la qualité est allée crescendo jusqu’à les équiper de commodités modernes, dont le chauffage central pour la première fois dans le cadre du programme AADL 3. Cette démarche témoigne d’un souci constant d’améliorer la qualité de vie des citoyens tout en respectant les principes d’équité sociale.
Le ministre a mis en avant la volonté de l’Etat de souscrire à la volonté des chouhadas de la guerre de libération nationale. Cela est un fait. Mais à cette préoccupation est venue s’ajouter une autre donne entrant dans l’essor industriel dans le secteur du bâtiment et des matériaux de construction. Ce fut un défi de taille qui a été, a d’ailleurs souligné le ministre, très bien relevé. En effet, Mohamed Tarek Belaribi a affirmé dans son allocution d’ouverture de l’assemblée générale qu’en un temps record, l’Algérie est passée d’un pays importateur à un pays exportateur de matériaux de construction, notamment avec une production annuelle de 42 millions de tonnes de ciment et de sept millions de tonnes de rond à béton. Cette capacité de production nationale couvre non seulement le marché intérieur, mais permet aussi de ravitailler certains marchés africains, renforçant la position stratégique de l’Algérie dans la région.
Ce développement de l’industrie du logement s’inscrit dans une vision souveraine, permettant à l’Etat de maîtriser ses ressources et de soutenir ses politiques sociales sans dépendre de l’étranger. La contribution de cette industrie au PIB algérien, estimée à 12,9 %, illustre l’importance de cette filière dans l’économie nationale. L’Algérie, par son parcours, est devenue l’un des rares pays à avoir systématisé une politique de logement généreuse, ancrée dans son histoire et ses principes fondateurs. Elle témoigne de la capacité de l’État à mobiliser ses ressources pour construire une société plus équitable, en cohérence avec ses valeurs de justice sociale issues de la déclaration du 1er novembre 1954. Cette politique, fruit d’une vision souveraine et humaniste, continue d’évoluer pour répondre aux défis contemporains, tout en restant fidèle à ses principes de solidarité et de progrès social.
En fait, l’histoire du logement en Algérie, expliqué par le premier responsable du secteur, illustre comment un pays peut, à travers une politique nationale volontaire et socialement engagée, progresser vers la réalisation d’un modèle de logement à la fois généreux, inclusif et durable, inspiré par ses valeurs fondamentales et ses aspirations à une société plus juste. Et plus encore, en faire une industrie totalement intégrée qui contribue à la création de richesse nationale.

Nadera Belkacemi


AADL 3 : réponse aux demandes des souscripteurs avant fin juillet

L’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) répondrait aux demandes des souscripteurs au programme location-vente (AADL 3) avant la fin du mois de juillet courant, a fait savoir, mardi à Alger, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi.
«Les souscripteurs attendent une réponse à leurs dossiers», a indiqué M. Belaribi à la presse en marge de la 44e Assemblée générale (AG) de la Banque de développement «Shelter Afrique» (ShafDB), estimant qu’ils recevraient «avant la fin du mois de juillet courant, une réponse de l’Agence +AADL+ qui se penchera sur cette question».
M. Belaribi a souligné l’importance de réaliser les logements du programme «AADL 3» selon les attentes des futurs bénéficiaires.
Les inscriptions au programme «AADL 3» avaient été lancées en juillet 2024, et ont enregistré plus de 1,4 million d’inscrits.
Plus de 900.000 souscripteurs remplissant les conditions requises ont été recensés jusqu’à mai dernier, a-t-on rappelé.
L’Algérie accueille du 15 au 17 juillet les travaux de l’AG de la Banque de développement «Shelter Afrique» (ShafDB), avec au programme l’examen des stratégies devant promouvoir le logement et le développement urbain durable en Afrique.
L’évènement réunit les ministres de l’Habitat et des Finances des Etats membres, les actionnaires, les banques centrales, les promoteurs immobiliers, les investisseurs et les partenaires du financement du développement.

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