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Saïdal/Novo Nordisk :
Vers la production locale de l’insuline

Dans l’objectif de produire localement l’insuline à partir de 2021-2022, le groupe public d’industries pharmaceutiques «Saïdal» prépare un projet de partenariat avec l’entreprise pharmaceutique danoise «Novo Nordisk».

Ce projet commun, indique le ministère de l’Industrie pharmaceutique dans un bilan sur les réalisations du secteur au titre de l’exercice 2020, « est actuellement en cours d’élaboration ». Sur ce sujet, le ministre du secteur, Lotfi Benbahmed avait affirmé que l’Algérie avançait à pas sûrs vers une autosuffisance dans la production de l’insuline.
Le document du ministère a rappelé les projets d’industrie pharmaceutique inaugurés en 2020, citant notamment l’inauguration, en septembre dernier, d’une chaîne de production du Varenox, un biosimilaire de l’Enoxaparine injectable, avec une capacité de production pouvant atteindre 75 000 unités/jour, un projet qui permettra de renoncer à l’importation de ce médicament qui coûte plus de 60 millions de dollars.
En novembre 2020, souligne-t-on, une convention de partenariat a été signée entre les laboratoires Saïdal et Pfizer pour la production locale des produits à forte valeur ajoutée, notamment les médicaments anticancéreux. En Décembre passé, un mémorandum d’entente a été signé entre Saïdal et la société sud-coréenne CKD OTTO pour la fabrication, dans une première étape, de 6 types de médicaments anticancéreux.
Rappelons dans ce sens, que les entreprises de fabrication des produits anti-Covid 19 sont accompagnées, faisant passer le nombre des producteurs des masques de prévention de 4 à 12 producteurs, pour une capacité de production quotidienne de 790 000 masques chirurgicaux et de 130 000 masques de type KN95. D’ailleurs, le nombre des confectionneurs de bavettes alternatives s’est élevé à 1 635 avec une capacité de production quotidienne avoisinant 3,7 millions de bavettes.
Le même bilan estime en outre, que le nombre de fabricants de l’oxygène médical a augmenté, passant de 2 à 4 fabricants, pour atteindre une capacité de production estimée à 340 000 litres/jour.
L’approvisionnement en matières premières en vue de la fabrication des médicaments employés dans le protocole thérapeutique a également été assuré. Tandis que les capacités de production locale du gel hydro-alcoolique et le passage vers la production locale des moyens de dépistage du Coronavirus ont été renforcés, ce qui a induit leur disponibilité la baisse de leurs prix.
Par ailleurs, et dans le cadre des démarches visant à développer l’industrie pharmaceutique, une coordination est en cours actuellement avec le ministère des Affaires étrangères (MAE), en vue d’«accélérer les procédures de ratification de la Convention portant création de l’Agence africaine du médicament. Le choix de l’Algérie pour abriter le siège de cette agence fait également l’objet de démarches, d’autant plus que cette initiative constituera, selon le ministère de l’Industrie pharmaceutique, un facteur essentiel à même de faciliter l’accès de la production pharmaceutique nationale au marché africain.

40 unités de production à l’arrêt depuis 2017

Quant au diagnostic des insuffisances du secteur relevées lors des précédentes années, le document fait état de l’existence de 40 unités de production à l’arrêt depuis 2017, avec près de 700 médicaments en attente d’être commercialisés, et ce en raison de l’«absence d’un cadre réglementaire qui permet à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) d’enregistrer ces unités et les produits qu’elles fabriquent».
Concernant le phénomène de monopole de 29 médicaments hospitaliers dont la catégorie a été déterminée a été signalé, d’autant plus que le ministère a affirmé que l’accélération de l’enregistrement des médicaments bio-similaires (générique) peut venir à bout de ce phénomène et économiser de sommes importantes d’argent. De plus, la même source indique qu’il est désormais indispensable de s’orienter vers le renforcement de la production nationale, notamment dans les domaines de production des médicaments anti-cancéreux et de médicaments anti-diabète, « dont la facture d’importation s’élève à près d’un mds euros annuellement».
Noreddine Oumessaoud

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