
50e anniversaire de l’Unité nationale sahraouie : efforts continus pour contrecarrer la propagande du Makhzen
Le peuple sahraoui célèbre dimanche le 50e anniversaire de l’Unité nationale, l’occasion de réaffirmer sa détermination à poursuivre la lutte pour l’autodétermination et l’indépendance et les efforts en vue de contrecarrer la propagande du Makhzen et de ses alliés visant à imposer aux Sahraouis le prétendu «plan d’autonomie».
Le 50e anniversaire de l’Unité nationale constitue ainsi une étape historique majeure dans le parcours du peuple sahraoui vers la libération et la cohésion nationale, marquée par d’immenses sacrifices consentis par ce peuple résistant, résolu à poursuivre la lutte contre l’occupation marocaine jusqu’à la pleine réalisation de ses droits légitimes.
La proclamation de l’Unité nationale marque aussi un tournant dans l’histoire de la résistance sahraouie, un évènement qui a uni le peuple sahraoui autour de son unique et légitime représentant, le Front Polisario, sous la bannière duquel le peuple a affirmé, le 12 octobre 1975, sa détermination à continuer la lutte contre l’occupation marocaine, alors que la puissance coloniale espagnole se préparait à se retirer du Sahara occidental.
A cette occasion, le ministre sahraoui des Affaires étrangères et des questions africaines, Mohamed Yeslem Beissat, a indiqué, dans une déclaration à l’APS, que cet anniversaire intervient «dans un contexte de victoire continue du peuple sahraoui et de sa cause juste».
«Malgré le soutien politique, médiatique et même militaire dont bénéficie le Makhzen de la part de ses alliés, le peuple sahraoui reste uni depuis 50 ans. Cela constitue en soi une victoire et une grande leçon pour le Maroc et ses alliés», a-t-il souligné.
Le ministre sahraoui a insisté sur le fait que «les manœuvres (de l’occupant) ne résolvent pas les problèmes, l’opacité ne fait pas disparaître la réalité et le droit finira par triompher», appelant «le Makhzen marocain à respecter les droits des Sahraouis au lieu de persister dans des manœuvres politiques qui sont vouées à l’échec». Et de poursuivre dans ce sens que «le Maroc a cru qu’il avait triomphé après sa manœuvre de 1975, mais 50 ans plus tard, il est clair que ce qu’il vend à son peuple et au monde n’est qu’illusion».
Par ailleurs, Mohamed Yeslem Beissat s’est interrogé: «Le Makhzen, qui prétend avoir réalisé un développement dans les territoires sahraouis occupés, fait face depuis deux semaines à des manifestations quotidiennes de son propre peuple, réclamant la justice sociale. S’il est incapable d’assurer le développement sur son sol, comment pourrait-il le faire dans des terres qu’il occupe?».
«Aujourd’hui, les manœuvres du régime marocain et de ses alliés pour imposer une +autonomie+ au peuple sahraoui sous prétexte de développement ont été démasquées par la jeunesse sahraouie: ce ne sont que mensonges, manipulation et diffusion d’un discours trompeur», a-t-il soutenu.
Selon le chef de la diplomatie sahraouie, «ce que le régime marocain appelle +autonomie+ est en réalité un produit invendable, qu’il n’a pas réussi à faire accepter à son propre peuple, alors comment pourrait-il l’imposer aux Sahraouis?», s’est-il également demandé.
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Sidi Omar, avait réaffirmé, lors de la session spéciale de la Quatrième Commission de l’ONU, chargée de la décolonisation et consacrée à la question du Sahara occidental, que «l’occupation du Sahara occidental par le Maroc (depuis 1975) est illégale et doit cesser immédiatement».
Le diplomate sahraoui qui s’exprimait ainsi au nom du Front Polisario, a appelé les Nations unies à «assumer leurs responsabilités et à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination».
Il a, en outre, tenu à préciser que «ce mois d’octobre marque 50 ans depuis l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, une occupation condamnée par le Conseil de sécurité en 1975 et par l’Assemblée générale de l’ONU en 1979, entre autres», avant de souligner les sacrifices du peuple sahraoui depuis «50 ans d’occupation, de répression, mais aussi 50 ans de lutte et de résistance», sur fond d’une forte détermination à défendre sa liberté et son indépendance».
Et de conclure dans son intervention que le Makhzen «n’a toujours pas tiré les leçons des cinquante dernières années et persiste dans son illusion de pouvoir imposer un fait accompli au peuple sahraoui par la force», dénonçant à cet effet «la tentative du régime marocain de faire passer sa proposition coloniale (du prétendu plan d’autonomie), alors que celle-ci ne constitue qu’une farce visant à légitimer une occupation illégale» du Sahara occidental.